A l’occasion du 150^e anniversaire du Stratotype de l’Aquitanien, crée par Charles MAYER en 1858, la Réserve Naturelle Géologique de Saucats – La Brède qui protège cet espace de temps, organise une grande journée de festivité, le samedi 8 novembre 2008. L’A.P.B.A. participe à ce grand événement, en présentant l’étude réalisée sur le gisement Aquitanien du Château Plantat, au travers d’un stand richement renseigné.

Venez nombreux pour découvrir les données scientifiques recueillies tout au long des 150 ans de recherches géologiques et paléontologiques sur ce thème.

Le rendez-vous est fixé à 9H00, sur le parking de la Maison des Associations de Saint Médard d’Eyrans.

Deux courageux sont présents à cette heure matinale, Philippe et Jean-Luc qui partent immédiatement en direction du site de Plantat. La journée est idéale, franc soleil et température douce.

Dès l’arrivée sur zone, le travail de décaissement commence. Après de nombreux coups de pioche, Frédéric M. arrive avec un invité (Vincent) qui souhaite découvrir la paléontologie au travers d’une réelle expérience pratique.

Une fois les salutations terminées, les choses sérieuses continuent et le décaissement avance bien. A Plantat, cette procédure est particulière, car si la couche fossilifère d’importance particulière est la plus inférieure (sur la photo), les niveaux sédimentaires supérieurs ne sont pas pour autant azoïques et de beaux restes fossiles sont présents. Il faut donc adopter un protocole de fouille particulier. Sur 1 mètre le décaissage se fait à la pioche puis, place au tournevis sur 50 cm, pour finalement atteindre notre strate.

Vers midi, Frédéric M tombe sur une petite rareté du site, un Pugilina aquitanica (forme endémique à Plantat) très bien conservé dans la fameuse couche « au tournevis ». Vincent, de son côté, s’émerveille devant les pointes de Melongena lainei émergeant du sable et les Anodontia que Jean-Luc dégage minutieusement.


De son côté Philippe nous déniche une très belle Lyria !
A 13H30 il est l’heure de manger et tout le monde se repose en dégustant un casse-croûte bien mérité !
14H15, c’est reparti et les premiers tamisages commencent enfin !


Nous trouvons les habituelles coquilles du gisement. Une belle huître recouverte de bryozoaires et de corail est dénichée. Par ailleurs, Jean-Luc, l’homme qui parlait à l’oreille des Strombes, trouve dans son tamis deux morceaux de ce magnifique gastéropode tropical.
15H00, Frédéric et Vincent s’absentent et reviennent une demi-heure plus tard avec une bouteille de château Plantat, à déguster le soir. Elle est mise à refroidir dans le ruisseau.

Jusqu’à 17H00 les fouilles continuent et avec elles les tamisages.

Puis avant de se séparer nous partageons le verre de l’amitié, chacun est fourbu, mais heureux ! Encore une belle journée passée à fouiller.

Comme vous avez pu le lire dans les précédents articles, cette exposition s’est déroulée dans le cadre de l’Année Internationale de la Planète Terre sur une journée et demie, le samedi après-midi et le dimanche.

Dès le vendredi soir, les vitrines d’exposition (aimablement prêtées par le Muséum d’Histoire Naturelle de Bordeaux) ont été transportées à la salle de la Poudrière afin de gagner du temps.

Nous avons rendez-vous le samedi matin à 8H00 pour tout installer, car tout doit être prêt pour 11H30 ! A l’heure dite toutes les troupes sont présentes et personne ne manque à l’appel. Il n’y a pas moins de quinze membres de l’association (Martine, Hélène, Flore, Sébastien B, Sébastien N, Olivier N, Xavier, Philippe, Jean-Luc, Jean-François, Annick, Jean-Jacques Véronique, Frédéric M et bien sur le Président Frédéric B) et ce n’est pas de trop !!

Effectivement, il faut dès le départ passer un coup de balai dans la salle, et commencer à disposer et organiser nos stands.  Nous avons prévu plus de 15 stands, avec la présentation de la paléontologie, des fossiles, de la fossilisation, de l’actualisme, des ères géologiques, de la géologie régionale, des fossiles régionaux, du matériel, des ressources documentaires, du nettoyage et de la consolidation des restes fossiles et de l’observation des microfossiles à la loupe binoculaire. Pour cela, il nous faut tout d’abord déplacer la table monumentale qui trônait au milieu de la pièce.


Puis,  mettre en place les modules en bois, afin de compartimenter notre exposition et pour terminer, récupérer des tables pliantes (fournies par la Mairie de Blaye) qui nous permettrons de constituer nos stands.

Une fois les tables et vitrines convenablement disposées, le challenge est de placer le mieux possible, les matériels paléontologiques et techniques!!! Et étonnement ce n’est pas le plus facile ! Le ballet des Ammonites, blocs consolidés, squelettes, loupes binoculaires et autres Mollusques commence.


Chacun s’affaire au stand qui lui est affecté pour finir dans les temps. Cependant, une vraie « tuile » nous tombe dessus, un des deux rails d’éclairage de la salle est défectueux, or sans lumière, adieux l’expo !!! Philippe (aidé de Jean-François) se met alors au travail et notre électricien en herbe finit au bout d’une bonne demie heure par réussir à rétablir la lumière.

Pendant ce temps là, trois ambassadrices de charme (Hélène, Martine, Flore) sont allées sur le marché de Blaye afin de distribuer nos tracts pour signaler notre manifestation.

Il est déjà 11H00 et tous les stands ne sont pas bouclés, le Président presse les retardataires et à 11H30 le dernier tour de vis est donné sur la vitrine du stand « actualisme ».
Tout est fin prêt pour l’inauguration, nous avons en plus prévu un petit apéritif pour recevoir les élus.

A 12H00, notre Président inaugure officiellement l’exposition en présence de Monsieur Xavier LORIAUD, Conseiller général du canton de Blaye, Monsieur Lionel WINTERSHEIN, deuxième adjoint au Maire, en charge de la ville, de l’urbanisme et du patrimoine fortifié et de Madame Christelle PERDRIAUT, responsable de la communication à la Mairie de Blaye.


L’apéritif est servi dès la fin des discours officiels et  dès 13H00, les premiers visiteurs affluent (même pas le temps de se restaurer). C’est une surprise et en même temps un réel plaisir, la salle ne désemplit pas jusqu’à la fermeture à 18H00 !


Et les questions fusent ! Au top cinq du jour : le squelette de dauphin déchaîne les passions, suivi de près par le crâne de tortue et  les Limules, sans compter Philippe qui n’est pas en reste avec ses micro-fossiles !!!

A la fin de la journée nous comptons pour un après-midi, près de 400 visiteurs.

Chacun rentre exténué en se donnant rendez-vous pour le lendemain. 

Dimanche, le rendez-vous est fixé à 9H45, une dernière petite mise au point des stands est effectuée et l’exposition ouvre comme convenu à 10H00.

Le rythme est un peu moins soutenu que la veille (normal pour un dimanche matin) et nous pouvons nous offrir le luxe de visiter notre propre exposition, ce qui ne nous empêche pas d’accueillir en 3H00, une centaine de personnes.

A partir de 13H00, la donne change et la salle se remplit et surtout ne désemplit pas, chacun est alors à cent pour cent : les chargés de stand répondent aux questions tandis que les membres affectés à la surveillance redoublent de vigilance afin d’éviter toute casse.


 A 14H00, nous avons l’agréable surprise de voir arriver Joël DROCHON, Président de Fossiles-Minéraux des Deux Charentes qui vient nous rendre visite. Vers 15H00, c’est au tour des journalistes de  Sud-Ouest et de Haute Gironde d’arriver et notre Président leur fait la visite et leur présente notre manifestation. Nous n’avons pas une minute à nous et la fatigue commence à se faire sentir ! Malheureusement à 18H00 nous fermons les portes car nous devons impérativement rendre la salle à 19H30 (car une autre manifestation prend le pas) et nous sommes contraints de refuser de nouveaux visiteurs. Dommage.

Mais, si l’exposition est terminée pour les visiteurs, le travail continue pour nous, il nous faut remballer nos pièces et ranger l’intégralité de notre matériel de façon à ne rien abîmer dans le transport du retour.


En plus du samedi, nous devons emmener les vitrines du Muséum chez  Sébastien B (notre Vice-Président) à l’aide d’un camion qu’il a réussi à se procurer, pour les stocker à son domicile, avant de les remettre au Muséum.

En 1H15 tout est plié.


Nous avons même le temps de prendre un petit apéritif pour fêter le succès de notre action et notre Président ne résiste pas à nous faire un petit discours de fin d’exposition, en félicitant l’ensemble de l’équipe pour le travail avant, pendant et après cette grande manifestation.


Effectivement, à la fin de notre prestation, nous comptabilisons sur la journée et demie pas moins de 1090 visiteurs !!! C’est une réelle réussite qui dépasse toute nos espérances !!
Et maintenant la photo de groupe !

 

Nous tenons à remercier sincèrement, la Mairie de Blaye pour son accueil et son aide matérielle, le Muséum d’Histoire Naturelle de Bordeaux pour le prêt des vitrines, la Réserve Naturelle Géologique de Saucats-La Brède pour la mise à disposition des loupes binoculaires, l’Université de Bordeaux 1, pour son soutien, la Société Linnéenne de Bordeaux pour le prêt de documents et OKI France pour la réalisation des supports publicitaires. Sans oublier tous les membres de l’A.P.B.A. qui ont consacré un temps remarquable pour permettre la réalisation pleine et entière de ce projet (qui a été un véritable succès !!!). Enfin et surtout,  le public venu en masse et qui a manifesté un grand intérêt à nos travaux.

MERCI  A TOUS et à bientôt pour de nouvelles aventures …
Et cet article se clot définitivement avec la fermeture de la porte par Passe-Partout (Sébastien dans le civil)

Echinolampas sp. (H : 45 mm) Eocène (Saint Androny – Gironde)
Cet Echinolampas (qui est probablement un Echinolampas burdigalensis) a la particularité de ne posséder que seulement quatre ambulacres sur son test. Une telle malformation est rare chez ce genre.