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  • : Le blog de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain)
  • : Voici la présentation de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain) et de ses activités.
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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 00:30
A propos, c’est quoi la paléontologie à l’A.P.B.A. ?

Pour les bénévoles réunis au sein de l’association, c’est tout simplement pratiquer la recherche, la découverte et pour les plus savants, l’étude des fossiles.

Les fossiles, ce sont les restes d’organismes (végétaux et animaux) qui ont vécu dans notre région il y a plusieurs millions d’années que l’on retrouve en fouillant le sol, et qui sont autant de vestiges nous rappelant l’histoire de notre planète.

Ce sont pour la plupart en Gironde, des restes de coquilles de mollusques, de tests d’oursins, et de squelettes de coraux… de plusieurs dizaines d’espèces marines. Rien que de très banal direz-vous, car il n’y a qu’à suivre les plages du littoral pour en remplir des sacs.

Oui mais voilà, « nos » fossiles, nous les trouvons à Saint Morillon, à Léognan, dans le Médoc … là où de mémoire d’homme, on n’a jamais vu la mer… le bassin aquitain ayant définitivement délaissé le domaine continental, il y a quelque quatre millions d’années.

Il nous faut donc imaginer l’océan recouvrant notre région dans un passé très lointain. Mais quel océan ? Les spécialistes qui ont examiné les fossiles laissés par les flots sont formels : ces organismes ont vécu dans des eaux subtropicales, les mêmes où l’on trouve aujourd’hui leurs semblables.

Représentez-vous à Pessac, la mangrove qui borde de nos jours les côtes d’Asie du Sud-Est et d’Afrique ! Pas vrai ? Alors à pied à cheval ou en voiture, rendez-vous sur le territoire de la Réserve Naturelle Géologique de Saucats-La Brède et plus particulièrement au lieu-dit Le Péloua, pour y observer les restes d’un récif de corail à moins d’un mètre de la surface, observable par tous les curieux. Trouvez-en un récif de corail, aujourd’hui au Cap Ferret !

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 00:10

Un peu d'histoire paléontologique ! Dans les années 60, au cours d’importants travaux agricoles pour  la vigne dans la région biterroise, un ouvrier agricole a trouvé un œuf de dinosaure d’’environ huit kilogrammes.

Cette découverte a fait l’effet d’une bombe et a lancé des fouilles de grandes ampleurs dans toute la région permettant ainsi de réaliser de belles découvertes pour la paléontologie ! 

Une nouvelle preuve que les plus belles découvertes sont souvents le fruit du hasard et très régulièrement réalisées par des novices de la paléontologie ! Alors si vous croisez un fossile lors de vos pérégrinations prévenez nous ! On ne sait jamais où se cache la prochaine belle découverte ! 

Pour plus d’informations concernant cet oeuf, vous pouvez consulter le site de l’A.R.E.S.P.

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Le détail des craquelures de l’ancienne coquille prouve que cet objet n’est pas un galet.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 00:01

Dans le cadre de notre objectif de montée en compétence  de notre association, nous continuons plus que jamais à animer nos réunions de détermination des fossiles récoltés lors de nos différentes fouilles.

Cette séance vise à compléter notre précédente réunion sur les fossiles de l’Aquitanien landais. Aujourd’hui nous portons notre attention aux gastéropodes de ce site.

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La réunion commence comme d’habitude par la présentation théorique d’un embranchement biologique particulier. Notre Président nous présente donc l’embranchement des brachiopodes, mollusques peu connus, aussi bien au niveau fossile, qu’au niveau actuel.

Après cela, la détermination en tant que telle commence.  Les familles des Cerithidae, Potamididae et Turritellidae  sont passées en revues !

La réunion continue sur des spécimens particuliers et dont la détermination est sans problème.

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A la fin de cette journée 90 taxons sont déterminés avec précision, mais nous n’en sommes qu’au quart des taxons présents sur le site.

Un lourd prochain travail nous attend pour poursuivre cette démarche dans son intégralité et cela sur l’ensemble des sites visités !

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 00:25

Après avoir travaillé sur les fossiles du Serravallien, place aujourd’hui aux déterminations des fossiles d'un site aquitanien landais.

Cette séance débute par une présentation de Frédéric B. sur l’embranchement des Mollusques, celui qui sera étudié en grande partie dans cette séance. Après avoir passé en revue les principales classes biologiques qui constituent l’embranchement des mollusques, place à la pratique, avec la détermination des bivalves de ce site daté de l’Aquitanien.

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Les spécimens sont disposés sur les tables et chacun s’affère à rechercher la bonne désignation en genre et espèce. Ce travail est indispensable en paléontologie et nécessite une capacité d’observation accrue. Les premiers spécimens fossiles sont identifiés et nommés. Ils regagnent leurs boîtes de conservation.

Et c’est reparti, pour une nouvelle identification, à l’aide de différents ouvrages régionaux. 

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A la fin de la journée, 39 taxons sont déterminés, pour la plupart, en genre et en espèce ! un gros travail, qui en masque un autre encore plus important, puisqu’il faudra réussir lors de prochaines séances, à déterminer les gastéropodes et l’ensemble des micro-mollusques de ce site.

A bientôt donc pour de nouvelles déterminations. 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 01:01

En ce dimanche matin, l’équipe de l’A.P.B.A. se retrouve à la salle 3, pour suivre et participer à une nouvelle séance de détermination de fossiles.

Cette réunion concerne, cette fois-ci, les fossiles d'un site datés du Serravallien.

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Tout débute par la présentation théorique de Frédéric B., sur les échinodermes, afin de poser pour chaque participant, les bases d’organisation de cet embranchement. C’est donc au travers de transparents et de spécimens fossiles que la présentation est faite. Puis, Frédéric M. présente par le biais d’un diaporama, les Pectens, nombreux sur le site étudié, avec les principales clés de déterminations.

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Une fois la théorie faite, place à la pratique, où chacun travaille sur ses propres spécimens, afin de les déterminer correctement. Une documentation abondante est présente, pour faciliter ce travail.

Lors de cette séance (qui aura quand même duré six heures), les participants ont réussi à identifier tous les échinides présents (Echinolampas hemisphaerica, Arbacina monilis, Scutella sp., Cidaris sp.) ainsi que la grande majorité des Pectens avec les genres Aequipecten, Amussiopecten, Chlamys, Manupecten.

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D’autres taxons ont également été relevés avec des restes de crustacés, de poissons (requins, dorades) et des coraux et bryozoaires.

Une seconde séance sera cependant nécessaire pour peaufiner ce premier travail et poursuivre les déterminations des fossiles de ce site. 

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 00:09

L’échelle des temps géologiques est un système de classement chronologique utilisé, notamment en géologie, pour dater les évènements survenus durant l’histoire de la Terre.

Les premières échelles des temps géologiques trouvent leur source au 18e siècle, mais prennent une forme de datation précise avec Arthur HOLMES, dans les années 1930. Ce dernier publie une première échelle en 1937. Il est considéré aujourd’hui comme le père de l’échelle des temps géologiques.

Cette échelle bénéficie du croisement de plusieurs disciplines scientifiques, celles concernant les techniques de datation. Au fil du temps, ce découpage temporel devient d’une précision du plus en plus fine, grâce aux âges numériques.

Tous les quatre ans, l’Union Internationale des Sciences Géologiques organise un congrès, dont le but est de statuer officiellement sur la dénomination et le calibrage des différentes subdivisions des temps géologiques. 

La dernière échelle publiée prend en compte les magnétochrones (inversion du champ magnétique terrestre). L’échelle des temps géologiques débute avec l’âge estimé de la Terre, c’est-à-dire il y a – 4,5 milliards d’années et se poursuit jusqu’à la période actuelle.

Echelle-ChronostratChart2012-.jpg

Les principaux grands découpages sont : le Protérozoïque, l’ère Primaire, l’ère Secondaire  et l’ère Tertiaire. Depuis peu, l’ère Quaternaire est un système inclus dans l’ère Tertiaire et les chronostratigraphes remontent des temps encore plus anciens, en créant l’Hadéen et l’Archéen 

L’échelle des temps se décompose comme suit :

Eon phanérozoïque (ensemble des temps fossilifères)

Ere / Système (= période) / Série (= époque) / Etage 

 

 

BORNES (= âge exprime en millions d’ANNEES avec ±)

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 00:24
Un jour, lors de fouilles dans une couche datée du Serravallien, typiquement marin, caractérisée par l'abondance de restes d'ossements de mammifères eux-aussi, marins, comme Balenoptera sp., je me trouvais dans une situation que j'adore,  c'est-à- dire devant un fragment d'os encore en place dans la couche, miraculeusement épargné par mon burin et reconnaissable par sa couleur brune, presque noire.
Les os sont mes fossiles préférés, je les aime tellement, que je collectionne aussi les actuels, afin de faire des comparaisons, à la méthode des naturalistes du 18ème siècle.
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Mais revenons à ma trouvaille : depuis le temps que je manipule les restes osseux, j'arrive à visualiser la forme général qu'ils ont avec un simple fragment. Seulement, dans le cas présent, j'étais collé ! ni une ni deux, j'ai enlevé le bloc du sédiment pour le nettoyer à la maison.
Au fur et à mesure du dégagement, la forme m' apparaissait de plus en plus évidente : je n'était pas en présence d'un os de cétacé, mais bien d'un animal quadrupède, dont j'avais sous les yeux une partie de son bassin, qui mesure environ 24 cm de long.  
Si quelqu'un a une petite idée de l'animal auquel ce morceau de bassin peut appartenir, je suis preneur, car c'est la première fois qu'un tel reste fossile est prélevé dans ce niveau Serravallien.
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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 00:01

La réunion commence par l'exposé du déroulé de la journée réalisé par Frédéric B, il explique que le but de ce TP est de transmettre un certain savoir-faire à tous, pour aider les membres dans la démarche de nettoyage et de consolidation des restes fossiles découverts sur le terrain, à l’occasion de fouilles. Le programme s'articule en deux partie, avec en 1ère partie, l’aspect « nettoyage chimique » mené par notre président et en 2ème partie l’aspect « nettoyage physique et consolidation » dirigé par Frédéric M.

La première partie démarre donc, sur le nettoyage chimique.

TP-consolidation8.jpg

Le Président explique que le nettoyage chimique oblige à quelques règles de sécurité, au travers de l’utilisation du matériel de verrerie et des produits chimiques, présentés pour l’occasion. Puis, il propose de passer aux différents types de roches fossilifères présents en Aquitaine et en illustre l’opération de nettoyage chimique, par le biais du matériel apporté.

Après avoir balayé une grande partie des possibilités de traitements chimiques, notre Vice-Président prend à son tour la parole, pour présenter la seconde partie, relative au nettoyage physique et à la consolidation.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 02:37

La Terre, nous affirme-t-on, est déjà vieille de 4,6 milliards d’années. Les premières traces d’êtres vivants, microscopiques, que l’on y a découvertes (au Groenland) datent d’environ 3,8 milliards d’années. Il faudra à ces minuscules cellules, quelques 2 milliards d’années pour doubler, voire quadrupler leur taille. Il faut dire que l’oxygène faisait, dans ces temps très  anciens, cruellement défaut.

Le rideau se lève vers 700 millions d’années avec les méduses qui entrent en scènes accompagnées des gorgones (ces dentelles multicolores des films du commandant Cousteau) et des vers marins. Puis, apparaissent les premiers organismes à squelette externe (carapace, coquille). Ils feront peut-être un jour le bonheur des paléontologues de l’A.P.B.A …… dans 570 millions d’années.

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Les continents se sont à plusieurs reprises séparés, comme ils le sont aujourd’hui, ou réunis en un seul bloc (la Pangée) comme il y a 270 millions d’années. Les océans actuels n’en formaient alors qu’un seul (la Panthalassa). La lithosphère (la coquille de l’œuf sur laquelle nous vivons et qui porte aussi les océans) s’est fragmentée sous la poussée du magma dilaté sous jacent en douze principaux « morceaux », les plaques, parties à la dérive à la surface plus molle du manteau (l’asthénosphère des géologues). Depuis, elles s’éloignent les unes des autres, telles les Amériques de l’Eurasie, ou se télescopent, telles l’Inde et l’Asie. Des collisions, naissent des chaînes de montagnes ou se creusent de profonds bassins.

Ne soyons donc pas étonnés qu’un soulèvement généralisé des fonds marins, d’origine « volcanique », ait provoqué, il y a 100 millions d’années, la submersion de la majeure partie du territoire actuel de la France, à l’exception de la Bretagne et du Massif Central ; Pyrénées et Alpes n’étant alors qu’en gestation !! Reconnaissons qu’il restait peu de place aux Dinosaures terrestres pour s’ébattre chez nous.

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Peu à peu, au long des centaines de millénaires, la mer s’est encore retirée. Les sédiments arrachés par l’érosion aux chaînes de montagnes ont lentement comblé les golfes et les bassins, faisant reculer les lignes de rivages.

Un autre élément a fortement contribué aux fluctuations du niveau marin ; il s’agit des glaciations. Leurs causes en sont encore très controversées. Disons que la Terre a connu, dans son histoire, des périodes de froid intense, dont on retrouve les traces sur tous les continents et dans les océans. Au cours de dizaines de millénaires, une partie de l’eau de mer s’étant transformée en banquise, l’eau de pluie ayant, sous forme de glace, considérablement accru la surface des glaciers, le niveau des mers a baissé. C’est ainsi qu’il y a 18 000 ans, le rivage aquitain se trouvait 130 mètres plus bas qu’aujourd’hui et à près de 120 kilomètres au large de Soulac !! Depuis 15 000 ans environ, le climat se réchauffe, l’océan libéré de sa glace regagne le  terrain perdu à la vitesse de 15 centimètres par siècles. Il apparaît ainsi que dans le passé, l’Aquitaine a été, à maintes reprises, envahie par les flots. Des êtres ont vécu et sont morts sur leurs marges. Les huîtres de Sainte Croix du Mont, les dents de requins de Léognan ou les faunes de mollusques de Saucats en font foi.

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 00:01

Les fossiles sont aussi bien représentés par des restes d’organismes complets, que par des fragments parfois très réduits, issus de ces organismes. Mais, les éventuelles traces (empreintes, pistes de vers, terriers de crustacés) qu’ont pu laisser dans les sédiments certains êtres vivants sont également considérées comme des fossiles et témoignent de leur activité. (A ce titre, les outils laissés par les hommes préhistoriques sont des fossiles).

Dans la plupart des cas, la fossilisation concerne les parties les plus dures de l’architecture des êtres vivants, tels que les coquilles, les os, les dents. (Même les parties les plus dures des êtres vivants ont tendance à se désagréger à l’air libre !).

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La première des conditions favorables à la fossilisation des organismes est donc la rapidité avec laquelle, après leur mort, ces derniers doivent être enfouis (parfois, c’est l’enfouissement lui même qui est la cause de la mort de certains animaux). A l’endroit de cet enfouissement rapide dans des sédiments mous, il peut être mis en évidence un véritable gisement fossilifère riche de plusieurs millions de spécimens parfaitement conservés.

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C’est le cas à Léognan, à Saucats, à Sainte Croix du Mont, dans le Médoc ou bien le sud des Landes, où des spécimens ont pu être prélevés dans des sédiments plus ou moins meubles. En se décomposant, l’organisme altère l’environnement local et permet l’incorporation de sels minéraux dans ses structures. Ce processus est nommé minéralisation.

Dans ce cas présent, l’organisme devient plus solide que le sédiment environnant et peut donc être conservé en parfait état.

Ce n’est qu’après plusieurs millions d’années et de nombreux phénomènes géologiques (érosion, glissement de terrain, altération,…) que les fossiles peuvent réapparaître sur un affleurement. Mais l’homme, par son action mécanique (grands travaux de voiries, par exemple) peut mettre au jour de nombreux restes fossiles.

Le nombre et la variété des fossiles dégagés des roches ne doivent pas faire oublier que la fossilisation dans de bonnes conditions, est un processus hasardeux et surtout rare. Sur notre région, nous retrouvons des fossiles qui ont subi une fossilisation soit dans le sable, soit dans le calcaire. Dans le premier cas, on peut retrouver les restes originaux des organismes (coquilles originelles).

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Dans le second cas, on ne retrouvera que les spécimens la plupart du temps pétrifiés, c'est-à-dire le moulage interne.

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Dans les deux cas, les restes fossiles nous apporterons assez d’informations pour pouvoir reconstituer le paléoenvironnement, le paléomilieu et pouvoir se faire une idée des populations animales qui vivaient il y a plusieurs millions d’années, dans ces lieux, aujourd'hui véritables témoins du passé.

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