Le rendez-vous est fixé à 9h00 sur le parking de la Maison des Associations de Saint Médard d’Eyrans, comme à notre habitude.
En cette matinée plutôt fraîche, quatre vaillants membres sont présents : Jean-Luc, Philippe, Frédéric B. et Stéphanie V., nouvelle adhérente de l’association.
Après avoir organisé le cortège de véhicules, le départ est lancé à 9h20, direction la commune de Villagrains.
C’est après 15 minutes de route que l’équipe arrive sur zone. Tout le monde s’équipe en conséquence et regagne le site de fouilles. Suite à une observation rapide
du terrain, Frédéric B. constate que des éboulements ont eu lieu et décide alors, avec l’aide du groupe, de dégager franchement les niveaux supérieurs, afin d’atteindre la couche fossilifère.
(Jean-Luc en action)
Si on peut parler de niveaux, car l’ensemble est constitué de blocs de calcaire dans une matrice argilo-marneuse, très désordonnée. Ceci est dû au fait que le site a subi de profondes
modifications. En effet, le faciès est daté du Crétacé supérieur et plus exactement du Campanien (environ – 70 millions d’années) qui affleure au beau milieu de terrains tertiaires. Cette
anomalie a été provoquée par des mouvements du sous-sol (tectonique), qui forme dans cette région, entre Villagrains et Landiras, une bosse (un anticlinal dans le langage des géologues).
D’ailleurs depuis le Lutétien (environ – 43 millions d’années), jusqu’à l’Aquitanien (environ – 21 millions d’années), la localité de Villagrains forme une île au milieu de la mer
tertiaire.
Après une bonne heure et demie de nettoyage, les fouilles peuvent débuter. Chacun prélève dans son tamis, du sédiment calcaire et tamise dans le ruisseau tout
proche, afin de laver le sédiment. Dès les premiers coups de marteau, Frédéric B. découvre un superbe oursin irrégulier (Echinocorys), caractéristique de ce site.
Puis, les tamis offrent leurs premiers trésors : Oursins réguliers et irréguliers, Eponges, osselets d’Etoile de mer, Bryozoaires, Coraux, Brachiopodes, moules internes de Bivalves …
Après ces belles découvertes, il est déjà 12h45, la pause déjeuner s’impose, car les organismes ont travaillé courageusement et doivent reprendre des forces pour
poursuivre les fouilles.
(Philippe prêt au combat !
)
Après un pique-nique sympathique, l’heure de reprendre (c’est comme à l’usine) a sonné. Tous le monde se remet à fouiller le sol à la recherche de vestiges du passé. Et cela paye !!! car dès
la fin de journée, chacun a pu prélever une quantité non négligeable de matériel paléontologique, destiné ultérieurement à une étude précise de ce site.
(au premier plan, Stéphanie et
Philippe et derrière on apperçoit Jean-Luc)
Dans l’attente le repliement se prépare et les outils sont nettoyés puis rangés, jusqu’à la prochaine sortie …