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  • : Le blog de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain)
  • : Voici la présentation de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain) et de ses activités.
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 23:14

C’est dans le cadre de notre partenariat avec Nature & Découvertes, que nous avons organisé une animation « A la découverte de la paléontologie », au Château Plantat à Saint Morillon, pour un groupe de curieux de la nature et des sciences.

Etaient présents : Frédéric B., Jean-Luc, Michel et Philippe.


 

Cette journée débute pour notre équipe, par un rendez-vous à 10h00 sur le domaine de Plantat, afin de nettoyer l’accès au site et préparer la zone fouille pour les participants de l’après-midi. C’est donc avec ardeur, que nous coupons, ramassons et regroupons tous les végétaux dégagés pour faciliter la progression des visiteurs dans cet environnement naturel.

La matinée se termine rapidement et il est déjà l’heure de reprendre des forces avant d’aller chercher notre groupe.

A 13h35, Frédéric B. est devant l’Eglise de Saint Morillon, où sont déjà présents quelques participants. Les arrivées se font au fur et à mesure et s’étirent jusqu’à 14h00, moment de faire l’appel avant de regagner les voitures pour se rendre à Plantat.

 

Une fois en voiture, le cortège se dirige vers la station prévue. Arrivé sur site, chacun enfile ses bottes et se prépare. Cette fois-ci, le groupe à pied regagne le chantier de fouilles, émerveillé.


C’est pour tous la découverte de la paléontologie et des fossiles. Le groupe s’installe donc sur le chantier pour écouter la présentation de notre Président, qui rappelle l’histoire qui a conduit à débuter des fouilles à Plantat.


Puis, il explique la géologie de l’Aquitaine à l’Aquitanien, au travers de cartes et de schémas, avant d’expliquer le rôle important des fossiles dans la reconstitution des paléomilieux et dans la datation des terrains. Les questions à ce moment précis fusent : comment peut-on dater un terrain ? quel est le procédé de datation utilisé à Plantat ? les datations sont-elles fiables à 100% ?

 


Après avoir répondu à toutes les interrogations et fait passer des messages clairs (enfin, nous l’espérons), c’est au tour de l’aspect pratique de prendre la place. Jean-Luc, Michel et Philippe sont prêts. Frédéric forme deux groupes, afin de faciliter l’animation. Un premier groupe reste donc au niveau du chantier avec Frédéric et Jean-Luc pour prélever le sédiment et le second groupe regagne le ruisseau en compagnie de Michel et Philippe pour tamiser le falun.



Et là, tout commence vraiment. Les premiers fossiles apparaissent au fond des tamis !!! des coquilles vieilles de 22 millions d’années !! les groupes se croisent dans une bonne ambiance de travail.

 


Les aller-retours site – ruisseau sont nombreux et les participants se précipitent sur le sédiment et les tamis, afin de découvrir les merveilles paléontologiques qu’offre ce site. Mais, la journée arrive à son terme et à 18h00, chacun range son matériel et les fossiles récoltés, soigneusement emballés et étiquetés.

 

Les objectifs de la journée ont été atteints. En effet, la vulgarisation de la paléontologie et la sensibilisation à ce patrimoine naturel unique étaient bien présents tout au long de l’animation. Les participants ont donc mesuré l’importance de la paléontologie et partagé un moment certainement inoubliable, au cœur de la forêt gironde, ce samedi après-midi, il y a quelques millions d’années.

 

 

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 13:12

 C’est par cette belle journée de chaleur que l’A.P.B.A. a décidé d’aller fouiller des niveaux burdigaliens sur la commune de La Brède.

Sont Présents : Frédéric B., Sébastien et Olivier N., Jean-François et Clément, Philippe R., et Jean-Luc.

Dès l’arrivée sur le site, le petit groupe se prépare et s’équipe en conséquence pour attaquer un travail d’excavation important. En effet, la particularité de ce site est que les couches fossilifères se trouvent à environ 2,50 mètres de la surface du sol. Il faut donc passer par une terre végétale pétrie de racines, puis par un fin niveau marneux, suivi d’une couche de grave, pour atterrir au sommet de la strate burdigalienne. Les pelles et pioches sont sorties et les vaillants bénévoles déchirent le sol, pour accéder enfin à la récompense de leurs efforts. Ce travail va se dérouler sur toute la matinée et épuiser en partie tous les co-équipiers.


 

Vers 12h00, la pause s’impose et chacun se jette sur son pique-nique pour avaler de toute urgence protéines et autres glucides qui permettront de poursuivre le travail entamé. Une fois les forces récupérées, nous retournons à la fouille où, là, les premiers seaux permettent d’extraire le faluns bleuté, très riche en coquilles fossiles et caractéristique d’un milieu marin franc. Les Turritelles pointent le bout de leurs protoconques, les Glycymeris se jettent dans nos tamis et une foultitude d’autres genres ne demandent qu’à être collectés.

 

Olivier campe dans les profondeurs du trou de fouilles avec son burin et sa massette pour arracher au sédiment des blocs de faluns.


Pendant ce temps, les seaux continuent de sortir de notre excavation, remplis de sédiment. Et là, une partie de l’équipe tamise avec énergie cette matrice sableuse pour y découvrir une multitude de restes fossiles. Certains, comme Jean-François et Clément, scrutent la moindre dent de requin, d’autres comme Sébastien et Olivier traquent les grosses coquilles et d’autres encore, comme Frédéric B., récupèrent le refus de tamis, pour y trier les Operculina complanata (Foraminifères géants) (Pour en voir en photo cliquez ICI), dans le cadre de son étude sur ces petits organismes magiques.

 



C’est après une séance bien sportive que voilà la fin de la journée qui arrive. Chacun ramasse ses affaires, nettoie et range outils et fossiles, avant de regagner les voitures pour le départ, direction la maison. A une prochaine fois pour de nouvelles aventures.

 

 

 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 18:51

Ce dimanche n’est pas une journée de fouilles comme les autres. En effet, nous sommes invités par l’association Fossiles Minéraux des deux Charentes (F.M.2C.) afin de découvrir leurs terrains de jeux.

Cette journée fait suite à la démarche d’un futur partenariat, lancé en 2008, sur la volonté des Présidents des deux structures, à savoir Frédéric BORDESSOULE et Joël DROCHON. L’année dernière, une première rencontre avait eu lieu en Gironde, où l’A.P.B.A. avait reçu nos collègues charentais.

Etant donné l’importance de l’évènement, beaucoup de membres sont présents : Frédéric B, Aurélie, Martine, Sébastien B, Hélène, Sébastien N, Olivier, Jean-Luc, Pierre-Emmanuel, Philippe, Jean-François, Clément, Frédéric M..


 

Le lieu de rendez-vous ne manque pas de classe, car il s’agit de la place devant le château de Barbezieux. A 10H00, tout le monde est là et Joël arrive pour nous accueillir et prendre les choses en main en tant qu’organisateur de la journée.



Nous regagnons nos véhicules et direction Angoulême pour visiter le Musée de paléontologie et d’archéologie de la ville. Il se situe dans un cadre magnifique, juste derrière la basilique.




Nous entrons et découvrons des collections paléontologiques très impressionnantes ! Notamment, celle de Cherves-de-Cognac, site que nous connaissons bien pour y avoir fouillé à maintes reprises !



En continuant la visite, un ensemble de squelettes d’animaux se dévoile à nous, dont un bel Auroch. Sébastien N. et Olivier nos spécialistes en ossements, ne savent plus où donner de la tête et sont presque en crise d’apoplexie face au Mammouth et au Tigre à dents de sabre, présentés dans cet ensemble muséographique.



Nous poursuivons la visite et arrivons dans la partie archéologique qui est particulièrement riche elle aussi. Puis, découverte de l’exposition temporaire sur les pêcheurs d’ossements de Mammouth, en mer du nord. Nous craignons de perdre définitivement nos spécialistes qui s’extasient devant la puissance des mâchoires de Hyènes.


Vers 12H30 nous quittons Angoulême, pour aller se restaurer. Nos hôtes nous ont réservé la surprise de nous faire manger dans les halles 17ème  siècle de Villebois-la-Valette.


Le repas commence par les deux allocutions présidentielles puis, place aux choses sérieuses.


Un apéritif est servi en guise de bienvenue et nous partageons ensemble le verre de l’amitié, avant de découvrir avec bonheur, le jambon fait maison et l’ensemble des spécialités charentaises offertes qui arrivent sur la table.

Une fois cette pause déjeuner dévorée, direction le château du village, où en bon irréductible fouilleur, nous observons des restes d’Oursins et des Mollusques dans les pierres de taille qui composent les remparts. Bien évidemment, nous immortalisons cette vision.



 


Puis, cap sur la carrière de Combiers dont les niveaux sont matérialisés par une puissante couche de sable datée du Santonien, surmontée d’un niveau calcaire du Campanien.

La prospection débute par la lecture de l’autorisation octroyée par le propriétaire et les recommandations de sécurité d’usage. Et c’est parti pour le terrain !



Dès les premières minutes, les Pleurotomaria, Oursins et autres dents sortent de l’ombre. Une ammonite (assez rare sur le site) est découverte par Olivier. De nombreux Brachiopodes tombent dans notre escarcelle et Jean-Luc de son côté décide de briser les blocs qui se trouvent sur son passage, lui permettant de tomber sur de beaux Bivalves.



Notre Président quant à lui, trouve deux morceaux de Nautile (petite rareté aussi pour ce site !).

Mais vers 16H00, les éléments naturels se déchaînent et nous nous retrouvons sous une pluie nourrie. Notre Président fonce se mettre à l’abri, tandis que le reste des membres présents brave la pluie battante et continue à chercher des fossiles. A 17H00, bien trempés nous revenons aux voitures, provoquant l’admiration (ou la crainte) de nos hôtes, face à une telle détermination pour retrouver des restes de plusieurs millions d’années !!



17H30, l’heure du retour sur la Gironde a sonné. Nous revenons fourbus mais, très contents de la journée passée.



Nous tenons à remercier Joël DROCHON et l’ensemble des membres présents de l’association F.M.2 C. qui ont organisé cette journée splendide et qui nous ont accueillis avec autant de gentillesse.

 

A quand la prochaine rencontre ?

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 13:14

C’est par cette belle journée relativement ensoleillée, qu’une partie de notre vaillante équipe s’est rendue sur le domaine de Plantat, pour y effectuer de nouveaux prélèvements sédimentaires, afin de mieux comprendre la formation de ce terrain et la succession (pas toujours logique) des différents niveaux.

Etaient présents : Frédéric B., Sébastien B., Xavier, Philippe, Hélène, Jean-Luc et deux invités de marque, Pierre CARBONEL, chercheur au C.N.R.S. EPOC et spécialiste des Ostracodes et Laurent LONDEIX, Maître de conférence à l’Université de Bordeaux 1 et spécialiste des Dinoflagellés (algues marines microscopiques).

 

Le rendez-vous est fixé à 14h30 au Château Plantat. Tous les participants arrivent motivés pour scruter à la loupe, ce terrain qui a fourni tant d’informations paléontologiques depuis le début de notre investigation en avril 2000. Il est décidé par Frédéric B., de débuter notre observation par le quadrillage des vignes qui se situent derrière le Château. En ligne, l’équipe avance et repère d’ores et déjà des restes de coquilles en surface.


Le ramassage se fait rapidement, car l’objectif est d’ouvrir un sondage entre deux rangs de vignes. Frédéric B. commence à creuser et atteint au bout de quelques minutes et à cinquante centimètres de profondeur, un niveau fossilifère riche en débris de coquilles cassées.


 A première vue, il pourrait s’agir du résultat d’un niveau marin côtier assez agité. Des prélèvements sont réalisés, afin d’étudier plus en détail ce falun, mais aussi les Ostracodes de ce niveau très supérieur (par rapport à notre zone de fouilles initiale) et les Dinoflagellés, qui pourront nous apporter des renseignements précieux sur la température, la profondeur, la salinité.

 


Une fois rebouchée notre excavation, nous poursuivons notre chemin vers le sud de la propriété, pour passer près du lac de rétention des eaux, fameux lac où fut découvert Rytiodus capgrandi, en 1861 !! On observe d’ailleurs que dans cette zone le terrain est déformé par l’érosion et les travaux de terrassements de l’époque. Cependant, nous arrivons à trouver des morceaux de calcaires lacustres, ainsi que des calcaires lagunaires à Potamides. Des échantillons sont prélevés. Notre périple nous mène (sur les conseils du gendre de Madame LABARRERE, propriétaire du Château) au bout du domaine, pour y découvrir (suite à la dernière tempête du mois de janvier 2009) des pins abattus par les vents, où, au niveau des racines, apparaît un sédiment clair, assez argileux, contenant de très nombreuses coquilles d’huîtres mélangées à des restes plus sporadiques de Porcelaines. Là aussi, nous réalisons des prélèvements pour regarder cela de plus près ultérieurement. L’après-midi avance et nous décidons de montrer notre site de fouilles à Laurent LONDEIX, qui ne le connaît pas.


Surprise pour lui, de voir notre chantier aussi bien organisé et surtout les restes fossiles présents. La conservation est exceptionnelle. Quelques coquilles qui traînent sur le sol sont d’ailleurs collectées.


De nombreuses questions se posent et chacun essaie d’y répondre. La journée se termine sur cette belle virée naturelle. Les participants n’attendent plus maintenant que les résultats de Pierre CARBONEL sur les Ostracodes, afin de savoir si le niveau derrière le Château est la suite logique de notre série marine inférieure et sur les Dinoflagellés, pour bien comprendre les conditions marines de l’époque.

L’A.P.B.A. remercie les deux intervenants universitaires, pour leur aide et leur collaboration à notre étude.

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 00:23

Ce samedi, l’air est frais et le temps plutôt couvert sur l’Entre-Deux-Mers. Mais peu importe, une petite délégation de l’A.P.B.A. s’est rendue sur l’invitation de l’association ASTERIA, à Langoiran, afin de participer à cette nouvelle rencontre des acteurs locaux des Sciences de la Terre.



Sont donc présents notre Président, notre Trésorière et Pierre-Emmanuel. De nombreuses structures ont également fait le déplacement : la Société Linnéenne de Bordeaux, représentée par son nouveau Président Bruno CAHUZAC, la Réserve Naturelle Géologique de Saucats-La Brède représentée par Philippe ROCHER, paléontologue et Frédéric BORDESSOULE, administrateur et Trésorier-adjoint, CESEAU représentée par Claire MORAS, OCEAN, …

 

La journée débute dès 8h45, dans le musée du Conservatoire de Géologie de Langoiran, par l’installation rapide des stands des différents participants.



Puis, rassemblement sur la place derrière la mairie, afin que Didier CHARTIER, Président d’ASTERIA, présente le déroulement de cette journée, au travers d’un petit livret-guide distribué à tous les présents. Ca y est c’est parti, le circuit prévu démarre par la côte de La Ruasse, mythique pente raide à 45°, pour y observer le calcaire à Astéries du Rupélien, riche en débris de Mollusques, Bryozoaires, Echinodermes,… et en figures de sédimentation (que seuls les sédimentologues arrivent à voir !!). Observation faite, nous reprenons le chemin vers une gravière présentant un dépôt de graves de l’Entre-Deux-Mers, dont la puissance est impressionnante, avant de regagner un domaine viticole, présentant un point de vue spectaculaire sur la Garonne et la découverte de nodules de fer dans les graves.


Un arrêt de quelques minutes sous un superbe lavoir est nécessaire, car le temps se déchaîne et des trombes d’eau s’abattent sur nous. L’averse passée, nous reprenons notre périple vers l’église romane, dont certains murs sont bâtis avec du calcaire à Astéries et des nodules de minerais de fer !! Puis, nous reprenons une nouvelle fois le chemin des vignes, pour apercevoir le paysage calcaire accidenté et les graves, ainsi que les restes de fer avant de redescendre sur le musée (et oui, il est déjà 12h30 !!), où nous attend un bon apéritif et un repas fort sympathique, offert et organisé par ASTERIA.


(Notre président ; Didier Chartier et Philippe Rocher)

Après avoir repris des forces, le début d’après-midi est consacré à la visite d’une carrière souterraine, qui permet à chacun de découvrir le travail d’extraction de la pierre de taille au siècle dernier et les belles empreintes laissées par des organismes marins (Mollusques essentiellement) sur les parois. Notre guide nous mime même les gestes des ouvriers de l’époque, avec des outils et des mots sortis d’un autre temps (mesure en pied, banquerie, esclopement,…).



A 16h00, tous ce petit monde se rassemble dans la salle du conseil municipal de la mairie de Langoiran, pour assister aux conférences, sur l’histoire des pierres du pays, les ressources minérales et l’occupation du milieu en Entre-Deux-Mers. Les deux intervenants nous apprennent de nombreuses choses et le public venu nombreux pour l’occasion, se délecte de toutes les informations et échantillons présentés.



18h30, les conférences se terminent et la place est laissée aux différents participants associatifs pour échanger et présenter leurs activités.

19h30 sonne et le repliement est imminent. Les stands sont démontés et chargés dans les véhicules. La journée a été longue, mais très intéressante. L’A.P.B.A. tient à saluer le travail exemplaire de l’association ASTERIA et son organisation sans faille.

Bravo à tous et rendez-vous l’an prochain pour une nouvelle destination (peut-être les graves, mais cette fois-ci rive gauche de la Garonne !!).

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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 12:09

Ce dimanche, nous sommes nombreux à être présents, afin d’aller fouiller plus amplement un site que nous avions retrouvé par le biais d’une prospection.

Sont donc présents Sébastien N. et Olivier, Frédéric B., Xavier, Philippe, Pierre-Emmanuel et Frédéric M. 

La journée commence par une petite marche d’accès le long d’un ruisseau qu’il nous faut traverser. Les premières difficultés commencent alors, car son niveau est relativement haut, nécessitant moult précautions afin de ne pas se remplir les bottes.



Après cette traversée, nous voilà sur le site lui-même. Nous commençons alors à repérer les différents endroits où les niveaux affleurent. Après un petit quart d’heure, Pierre-Emmanuel se distingue en mettant au jour le premier Echinolampas richardi de la journée, en parfait état de conservation.



De leur côté Philippe et Xavier s’émerveillent devant la diversité de moules internes de Mollusques (Bivalves et Gastéropodes essentiellement) que présente le site, qui est d’ailleurs une vraie particularité spécifique de ce gisement Burdigalien.

Sébastien N. décaisse à lui tout seul près de 2,50 m3 de sédiments, pour enfin découvrir un oursin ! Mais pas l’Echinolampas tant désiré !! juste une petite Scutelle (Echinide plat).



Frédéric M. et Olivier continuent à fouiller, mais les trouvailles se font rares.

C’est alors que Xavier de son côté regarde dans le ruisseau et découvre un bel oursin. Olivier l’imite et rapidement en trouve un lui aussi. Puis, c’est au tour de Philippe, de capturer le suivant.

Notre Président récupère de nombreux Pecten en bel état, pour étude ultérieure.

A 12H12 précise, il est l’heure de manger !! Chacun saute sur son casse-croûte en scrutant les strates pour y apercevoir l’hypothétique oursin !

 

L’après-midi, Frédéric B. décide de faire un relevé de coupe. Nous nettoyons alors très minutieusement un endroit, afin de faire une photo parlante.



L’objectif étant de garder une trace écrite de notre passage sur ce site. Puis, la chasse aux Echinides reprend, et Frédéric M. finit par trouver le sien (bien aidé par Sébastien N.). Frédéric B. se lance frénétiquement à l’assaut des couches, afin lui aussi, de trouver un oursin. Mais le site gardera ses Echinolampas richardi, du moins jusqu’à une prochaine fois.



Vers 17H00, il est l’heure de rentrer et nous repartons contents de cette bonne journée sur un site que nous connaissions peu.

Vivement la prochaine fouille.

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 22:07

Ce dimanche, le temps est superbe (pour un mois de février) et paradoxalement seulement trois courageux se sont levés pour aller fouiller dans le Rupélien d’Illats.



L’objectif de cette journée est avant tout de prospecter ce site qui nous est peu familier et d’étudier son contenu paléontologique.

Dès notre arrivée, nous établissons un plan de bataille. La première partie de la journée sera consacrée à la reconnaissance complète du site, qui est une ancienne carrière reconvertie en terrain de moto-cross. La seconde partie sera elle destinée aux prélèvements de sédiments et au relevé stratigraphique à proprement parler.

Nous posons donc nos sacs à dos et commençons à nous balader sur le site afin de repérer entièrement le périmètre de fouille.



Nous recherchons ensuite, toutes traces de fossiles dans les déblais du circuit. Et là, de très nombreuses algues incrustées dans le calcaire montrent le bout de leur nez. Elles sont accompagnées parfois de colonies coralliennes qui suscitent notre intérêt, car nous n’avons pas identifié le niveau sédimentaire d’où elles proviennent.



En continuant notre étude des déblais, nous entendons un cri de joie semblant exprimer une découverte exceptionnelle… C’est Frédéric B. qui vient de trouver un magnifique moule interne de Gastéropode  Ampullinopsis sp., abandonné.

 


Après ces émotions, il est temps de se sustenter. Une petite demi-heure plus tard, l’heure du prélèvement de sédiment a sonné ! Nous prélevons à différents endroits de la carrière, afin d’avoir une vision assez large du site. Nous saisissons un tamis, pour observer le contenu de ce sédiment. A la surprise générale, cette matrice sablo-calcaire est composée de petits oursins du genre Echinocyamus, qui pullulent !!!



Puis, nous décidons de faire un relevé du terrain. Malheureusement, la base est recouverte de sédiment et nous devons creuser un bon mètre pour retrouver l’intégralité de notre coupe. Chacun son tour, la zone est assez vite dégagée et là, nouvelle surprise. Frédéric B. découvre un morceau de côte (probablement du type Lamantin). La présence de tels restes n’est pas rare, dans le Rupélien, qui est renommé pour sa richesse en Mammifère marin.

Une fois le chantier de terrassement terminé, Philippe prend la mesure de l’ensemble de la coupe avec son mètre, tandis que Frédéric B. crayonne la représentation schématique de strates successives sur son bloc et Frédéric M. prend des photos pour immortaliser ce moment.



Vers 16H00, nous finissons d’emballer nos prélèvements et nous repartons vers une destination bien connue, la maison.

 

Vivement la prochaine fouille, qui se déroulera dans le Médoc.

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 00:01

Ce dimanche, il fallait être matinal pour aller chercher nos précieux fossiles. Départ à 8H00 précise de Bordeaux pour être vers 10H00 sur site. Sont présents, Clément, Jean-François, Jean-Luc, Philippe, Sébastien N, Sébastien B, Pierre-Emmanuel et Frédéric M.

Une fois arrivés sur zone, nous sommes déjà récompensés de notre déplacement. Le temps est magnifique, le soleil est au rendez-vous et la mer d’huile.



Pour la petite histoire, la commune de Talmont est réputée, pour ces niveaux géologiques qui datent  du Campanien et du Maastrichtien (Crétacé supérieur). Ces strates composées des calcaires durs, blancs et bioclastiques, sont riches en invertébrés marins de tous genres (Foraminifères, Bryozoaires, Brachiopodes, Mollusques, Echinides). A cette époque, l’océan recouvre l’Europe occidentale, à l’exception du Massif Armoricain, du Massif Central et des îles germaniques.



Mais reprenons notre périple. Nous descendons sur le bord de mer, où se situe le site. Sébastien B et Frédéric M partent sur l’estran pour rechercher quelques coquilles actuelles. Ils reviennent les mains pleines de Bivalves.

Pendant leurs pérégrinations océanes, le reste de l’équipe s’est déjà mis au travail et chacun scrute le sol afin de repérer le moindre reste fossile.



A ce petit jeu, les Sébastien sont des experts. Ils repèrent à eux deux pas moins de six Oursins qui pointaient le bout de leur test dans le calcaire. De son côté Jean-Luc déniche un gros Bivalve d’une quinzaine de centimètres.

Après une matinée passée à fouiller, l’équipe part pour un deuxième site situé lui aussi sur la commune de Talmont, mais Sébastien B nous quitte pour rejoindre tel Pâris son Hélène ! Une fois sur site, il est temps de manger et chacun se pose sur un rocher face à la mer. Puis, la recherche redémarre sur les rochers afin de trouver Oursins, Brachiopodes et autres invertébrés marins.



Sébastien N n’a pas perdu la main et trouve pas mal d’Oursins mais, Clément a lui aussi la technique et lui fait concurrence. De son côté,  Pierre-Emmanuel trouve également lui aussi le sien ! Frédéric en se baladant en bord de mer en découvre un, recouvert d’algues et Philippe se concentre sur les Brachiopodes.



Vers 17H00,  il est l’heure de rentrer. Cette journée de fouilles était particulièrement agréable. Chercher des fossiles en bord de mer, au soleil et avec comme point de vue l’embouchure de la Gironde et l’un des plus beaux villages de France ça vaut vraiment le déplacement.

Vivement la prochaine sortie !!

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 19:19

Le rendez-vous est fixé à 9H00, église de Mios. Sont présents Philippe, Sébastien B., Pierre-Emmanuel, Olivier et Sébastien N. et Frédéric M..

9H15 départ pour le site. Après quelques minutes de trajet, nous garons les véhicules et entamons la petite marche d’approche qui nous sépare de notre chantier de fouilles. 



Nous nous retrouvons alors face au petit ruisseau à traverser et là un léger problème se pose à nous : le niveau est haut, trop haut pour nos cuissardes. Philippe se lance en éclaireur et repère un passage qu’utilisent les chevreuils. Nous réussissons finalement à traverser. Tout de suite après nous voilà face à nos trous de fouilles qui bien évidemment sont eux aussi remplis d’eau ! Et c’est parti pour écoper comme sur les goélettes, où nous travaillons à la chaîne. Un rempli, les autres vident. En une demi heure, les trous sont vidés, mais le travail lui est loin d’être terminé, car il nous faut rafraîchir la coupe de terrain et décaisser. Encore une heure d’effort avant de commencer à tamiser.


 

Le gisement de Mios est daté du Serravallien, c’est à dire environ -13 millions d’années. Cette période correspond à la dernière invasion marine du Tertiaire sur les terres d’Aquitaine. (voir carte paléogéographique ICI). A cette époque, l’eau est tempérée et peuplée d’invertébrés marins aussi divers que variés. Cependant, de nombreux restes de Poissons et de Mammifères marins caractérisent bien ces niveaux fossilifères.

 

De plus, à Mios, le traitement des échantillons est très particulier, car les coquilles originelles fossilisées sont particulièrement abondantes, mais d’une fragilité extrême !! Il nous faut donc redoubler de précautions et dès qu’un spécimen pointe le bout de son labre ou de sa protoconque, le bloc dans lequel il est présent est mis de côté et le spécimen extrait, sera dégagé après séchage.



Les premiers tamisages débutent et le bloc que Sébastien extrait se fracture en deux, laissant apparaître un énorme Gastéropode ! Sébastien continue ses découvertes et se met en transe en découvrant dans trois petits blocs, trois espèces différentes de Cancelaires, mais aussi un Architectonica sp.. De leur côté Frédéric et Philippe, moins aguerris que leur Vice-Président, voient  deux Xénophora se désagréger dans leurs mains.



Mais, l’heure de manger arrive et Olivier débarque avec un « dessous de plat » qui n’est autre qu’une vertèbre de Mammifère marin et nous montre par ailleurs un plaque de Tortue. Pierre-Emmanuel de son côté trouve un beau moule interne de Conus sp.

Le repas se fait rapidement car la température extérieure n’est pas propice à l’oisiveté. Une fois rassasiés nous fonçons sur nos trous, et continuons. Deux belles Panopea menardi sont extraites, ainsi que de nombreux Gastéropodes.

 


A 16H30 il est déjà l’heure de ranger les affaires, les spécimens et les blocs extraits sont protégés afin de ne pas s’abîmer pendant le trajet du retour.


Comme l’aller, le retour nécessite la traversée du ruisseau. Nous y arrivons tant bien que mal, chargé comme des mules !



Puis, c’est le départ et tout le monde s’en va heureux de cette journée.

A bientôt pour la prochaine sortie !

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 22:56

Le rendez-vous est donné à 9H00. Sont présents, Stéphanie, Olivier, Philippe, Xavier, Pierre-Emmanuel et Frédéric M.

A 9H15, départ pour le site qui se situe à 5 minutes en voiture.

Nous arrivons sur place, chacun s’équipe et direction la zone de fouille. Il nous faut donc marcher environ un kilomètre pour arriver sur place.



(de gauche à droite, Stéphanie, Olivier, Xavier et au premier plan Cannelle)

Nous arrivons enfin sur site et immédiatement les choses sérieuses commencent.

Il faut rappeler que ce site fossilifère caractérise la dernière invasion marine du Miocène, il y a environ - 12,5 millions d’années. A cette époque, l’océan est tempéré (dans tous les cas beaucoup plus qu’aux périodes précédentes – Aquitanien et Burdigalien-) et que les faunes se sont adaptés à ce changement de climat. (Pour voir l'Aquitaine au Serravallien il faut cliquer ICI).

Mais revenons à notre périple. Stéphanie de son côté décide de préparer la zone de tamisage et poussant sa conscience associative à son paroxysme, elle décide de tester la qualité de l’eau en se jetant dedans !


(de dos Xavier et Stéphanie au tamis)

(Stéphanie, après son bain ! )
 

Le reste de l’équipe, la laissant à ses ablutions matinales, commence à extraire le sédiment qui a la spécificité d’être particulièrement dur. Il s’agit d’un sédiment sableux compact. 

(Philippe à la pioche)

Chacun tamise et les premières découvertes ne tardent pas. Des Pecten et de nombreux bryozoaires s’offrent à nous !

Vers 11H30,  Olivier ne trouvant absolument rien d’intéressant (selon lui) décide de rentrer.

(Olivier sur le départ)

 Mais, la fouille se poursuit et Frédéric met au jour un très joli petit oursin.

A 13H00, il est temps de se restaurer. Chacun saute sur son casse-croûte et Stéphanie (avec ses talents de pâtissière) nous a réservé une belle surprise pour le dessert : un excellent gâteau ! Cela tombe bien, car dans l’équipe, les gourmands sont légions !!!

 

Puis, s’est reparti et Pierre-Emmanuel découvre six dents de requin, dont deux d’entre-elles particulièrement belles.


(Pierre-Emmanuel à la chasse au dent ! )

Stéphanie trouve au même moment un petit oursin et vers 16h00, Philippe prélève à son tour une exceptionnelle dent de requin.

(Stéphanie en action ! )

A 17H00, il est l’heure de ramasser le matériel, car la nuit nous chasse. Nous repartons donc, fourbus vers nos véhicules respectifs, avec nos belles trouvailles.



C’était une très bonne journée vivement la prochaine fouille !!

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