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  • : Le blog de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain)
  • : Voici la présentation de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain) et de ses activités.
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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 00:01

Le samedi 18 octobre 2008, l’A.P.B.A. a eu l’immense honneur de recevoir Monsieur Pierre CARBONEL, chercheur au C.N.R.S. E.P.O.C. de l’Université de Bordeaux 1 et grand spécialiste des Ostracodes, pour réaliser des prélèvements de sédiments sur le site de Plantat.


(Pierre CARBONEL en pleine action)

Le but de cette opération, dans le cadre plus global de notre étude de la faune fossile de Plantat était d’effectuer des prélèvements réguliers (tous les 5 centimètres environ) sur l’ensemble des niveaux sédimentaires, afin d’y extraire ultérieurement les populations d’Ostracodes présentes.


(Jean-Luc au fond du sondage)

(Et il est très observé !! Pierre CARBONEL et Stéphanie le surveille de près)

Les Ostracodes sont des micro-crustacés à carapace bivalve, qui vivent dans tous les milieux aquatiques, aussi bien en haute mer que dans des flaques d’eau en pleine forêt. Ces petits organismes sont de très bons indicateurs de milieu. L’objectif de cette étude est donc de pouvoir faire parler ces « petites bêtes », afin de connaître les variations de milieu du paléoenvironnement de Plantat, à l’Aquitanien. Des lavages en laboratoire et l’identification spécifique de chaque genre réalisés par Pierre CARBONEL permettra une meilleure vision générale de ce site.

(Pierre CARBONEL et Philippe)

En attendant cela, l’A.P.B.A. remercie chaleureusement Pierre CARBONEL, pour son aide précieuse et sa gentillesse.

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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 00:01

Le rendez-vous est fixé à 9h00 sur le parking de la Maison des Associations de Saint Médard d’Eyrans, comme à notre habitude.

En cette matinée plutôt fraîche, quatre vaillants membres sont présents : Jean-Luc, Philippe, Frédéric B. et Stéphanie V., nouvelle adhérente de l’association.

Après avoir organisé le cortège de véhicules, le départ est lancé à 9h20, direction la commune de Villagrains.

C’est après 15 minutes de route que l’équipe arrive sur zone. Tout le monde s’équipe en conséquence et regagne le site de fouilles. Suite à une observation rapide du terrain, Frédéric B. constate que des éboulements ont eu lieu et décide alors, avec l’aide du groupe, de dégager franchement les niveaux supérieurs, afin d’atteindre la couche fossilifère.

(Jean-Luc en action)

Si on peut parler de niveaux, car l’ensemble est constitué de blocs de calcaire dans une matrice argilo-marneuse, très désordonnée. Ceci est dû au fait que le site a subi de profondes modifications. En effet, le faciès est daté du Crétacé supérieur et plus exactement du Campanien (environ – 70 millions d’années) qui affleure au beau milieu de terrains tertiaires. Cette anomalie a été provoquée par des mouvements du sous-sol (tectonique), qui forme dans cette région, entre Villagrains et Landiras, une bosse (un anticlinal dans le langage des géologues). D’ailleurs depuis le Lutétien (environ – 43 millions d’années), jusqu’à l’Aquitanien (environ – 21 millions d’années), la localité de Villagrains forme une île au milieu de la mer tertiaire.

Après une bonne heure et demie de nettoyage, les fouilles peuvent débuter. Chacun prélève dans son tamis, du sédiment calcaire et tamise dans le ruisseau tout proche, afin de laver le sédiment. Dès les premiers coups de marteau, Frédéric B. découvre un superbe oursin irrégulier (Echinocorys), caractéristique de ce site.


Puis, les tamis offrent leurs premiers trésors : Oursins réguliers et irréguliers, Eponges, osselets d’Etoile de mer, Bryozoaires, Coraux, Brachiopodes, moules internes de Bivalves …

Après ces belles découvertes, il est déjà 12h45, la pause déjeuner s’impose, car les organismes ont travaillé courageusement et doivent reprendre des forces pour poursuivre les fouilles.

(Philippe prêt au combat ! )

Après un pique-nique sympathique, l’heure de reprendre (c’est comme à l’usine) a sonné. Tous le monde se remet à fouiller le sol à la recherche de vestiges du passé. Et cela paye !!! car dès la fin de journée, chacun a pu prélever une quantité non négligeable de matériel paléontologique, destiné ultérieurement à une étude précise de ce site.

(au premier plan, Stéphanie et Philippe et derrière on apperçoit Jean-Luc)

 Dans l’attente le repliement se prépare et les outils sont nettoyés puis rangés, jusqu’à la prochaine sortie …

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 00:06

Le rendez-vous est fixé à 9H00, sur le parking de la Maison des Associations de Saint Médard d’Eyrans.

Deux courageux sont présents à cette heure matinale, Philippe et Jean-Luc qui partent immédiatement en direction du site de Plantat. La journée est idéale, franc soleil et température douce.


Dès l’arrivée sur zone, le travail de décaissement commence. Après de nombreux coups de pioche, Frédéric M. arrive avec un invité (Vincent) qui souhaite découvrir la paléontologie au travers d’une réelle expérience pratique.


Une fois les salutations terminées, les choses sérieuses continuent et le décaissement avance bien. A Plantat, cette procédure est particulière, car si la couche fossilifère d’importance particulière est la plus inférieure (sur la photo), les niveaux sédimentaires supérieurs ne sont pas pour autant azoïques et de beaux restes fossiles sont présents. Il faut donc adopter un protocole de fouille particulier. Sur 1 mètre le décaissage se fait à la pioche puis, place au tournevis sur 50 cm, pour finalement atteindre notre strate.



Vers midi, Frédéric M tombe sur une petite rareté du site, un Pugilina aquitanica (forme endémique à Plantat) très bien conservé dans la fameuse couche « au tournevis ». Vincent, de son côté, s’émerveille devant les pointes de Melongena lainei émergeant du sable et les Anodontia que Jean-Luc dégage minutieusement.


De son côté Philippe nous déniche une très belle Lyria !
A 13H30 il est l’heure de manger et tout le monde se repose en dégustant un casse-croûte bien mérité !
14H15, c’est reparti et les premiers tamisages commencent enfin !


Nous trouvons les habituelles coquilles du gisement. Une belle huître recouverte de bryozoaires et de corail est dénichée. Par ailleurs, Jean-Luc, l’homme qui parlait à l’oreille des Strombes, trouve dans son tamis deux morceaux de ce magnifique gastéropode tropical.
15H00, Frédéric et Vincent s’absentent et reviennent une demi-heure plus tard avec une bouteille de château Plantat, à déguster le soir. Elle est mise à refroidir dans le ruisseau.


Jusqu’à 17H00 les fouilles continuent et avec elles les tamisages.


Puis avant de se séparer nous partageons le verre de l’amitié, chacun est fourbu, mais heureux ! Encore une belle journée passée à fouiller.

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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 11:54

Cette journée a une saveur très particulière, car elle est l’aboutissement d’un projet initié par le Président de l’A.P.B.A. (Frédéric BORDESSOULE) et le Président de l’Association Fossiles et Minéraux des Deux Charentes (Joël DROCHON) visant à établir un partenariat privilégié entre ces deux structures.

Nos visiteurs ont commencé leur journée girondine par la visite de la Réserve Naturelle Géologique de Saucats - La Brède et de notre côté nous les avons attendus à la Maison des Associations de Saint Médard d’Eyrans vers midi afin de déguster un petit apéritif organisé en leur honneur. Malheureusement, la visite de la Réserve prend plus de temps que prévu et nos convives charentais arrivent vers 13H15.

(Arrivée de nos visiteurs)

Après les présentations et la remise d’un cadeau par Joël DROCHON à notre Président,


 vient l’heure des discours de bienvenue par lesquels les deux Présidents rappellent leur volonté de partenariat.



Une fois la cérémonie protocolaire terminée, c’est l’heure de l’apéritif arrosé d’un Sauternes bien frais (notre pourriture-noble !!!!).



A 14H00, nous décidons de pique-niquer rapidement afin de ne plus perdre de temps.

14H30 départ pour le premier site, le programme de l’après-midi est très chargé : nous avons prévu la visite de trois sites datant respectivement du Campanien, du Rupélien et de l’Aquitanien.

 

Nous commençons logiquement (afin de respecter l’échelle des temps géologiques) par les niveaux de Crétacé de Villagrains. Ce site est très particulier, car il est le résultat d’une poussée importante des couches qui se sont plissées et ont formé une bosse ou un anticlinal dans le langage des géologues.



Une fois sur site, nous présentons le contexte géologique, puis c’est parti pour le concerto des pelles et des pioches et la symphonie des tamis.


Mais, il ne faut pas prendre trop de temps et notre Président en bon chef d’orchestre, met fin à la représentation et tout le monde remonte en voiture, direction les calcaires à algues du Rupélien d’Illats.

 


Ce site est une ancienne carrière de calcaire reconvertie en circuit de moto cross.


On y trouve des calcaires à algues et de nombreux moules internes de coquilles (Bivalves essentiellement).



Une fois la présentation effectuée voici venu le temps des prélèvements et toutes les petites mains se jettent sur les marteaux et les burins, afin de mettre au jour la perle rare.

Et c’est notre Vice-Président qui se distingue en découvrant une belle pince de Crustacé.


(le vice président et son pistolet à silicone pour réaliser des moulages)

Mais, il se fait déjà tard et nous devons repartir pour l’Aquitanien de Plantat, dernier site de la journée.

 

Il est déjà 18H00, quand nous arrivons sur zone.


Dans la foulée, notre Président procède aux explications et précise que cela fait huit ans que l’A.P.B.A. mène des fouilles à Plantat.


C’est aussi le moment pour nos visiteurs de découvrir le fameux falun Aquitanien de Gironde. Après deux ou trois seaux de sédiments récoltés nous procédons à une démonstration de tamisage et nous en profitons pour offrir les spécimens prélevés à nos visiteurs.


(les deux présidents en pleine discussion)

Vers 19H30, c’est la fin de la journée (bien méritée) et tout le monde repart chez soi, tout le monde non ! Un irréductible fouilleur résiste à cette vague de départ, un fouilleur girondin bloqué par son véhicule en panne. Et là, l’A.P.B.A. déclenche le plan rouge et notre infortuné naufragé est finalement sorti de ce mauvais pas.

 

Ce fut une excellente journée d’échange caractérisée par une ambiance très sympathique et un formidable partage des connaissances.

Vivement la prochaine sortie en commun !

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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 22:32

Le rendez-vous est fixé à 9H00, sur le parking de la Maison des Associations de Saint Médard d’Eyrans.

Départ vers 9H20. Sont présents, Philippe, Jean-Luc et Frédéric.

L’arrivée sur zone se fait après environ un quart d’heure de route.

Le site se situe près d’un petit ruisseau à la lisière d’un bois, ce qui nécessite en cette période  chaude, une petite précaution particulière : l’utilisation à profusion d’anti-moustique sous peine de finir dévoré. Nous nous badigeonnons donc, en espérant que le pharmacien ne nous ait pas trompé sur l’efficacité de ses répulsifs.



Et c’est parti pour l’action ! A Martillac, l’accès aux faluns nécessite une bonne dose « d’huile de coude » étant donné qu’il se trouve à environ deux mètres au-dessous du plancher des vaches. Nous commençons donc à creuser notre trou de fouilles et Jean-Luc nous fait une véritable démonstration du maniement de la pelle de maçon.

Après avoir avancé d’un bon mètre, nous nous apercevons que l’endroit où nous creusons est constitué de remblais, les couches ne sont donc plus en place. Nous abandonnons alors cet emplacement et entamons un nouveau trou un peu plus loin.

(Jean-Luc en pleine action)
Ce coup-là, les couches semblent être correctement disposées. Cependant nous voilà face à un autre petit problème ! Nous tombons sur une gaine électrique. Il nous faut renoncer à creuser plus profond. Plutôt que de débuter une autre excavation, nous décidons de fouiller la couche supérieure du falun et dommage pour ce qui se trouve dessous.

Après un ou deux tamis, nous nous rendons compte qu’il est déjà 13H00 et nos estomacs crient famine.



14H00 nous reprenons les opérations et découvrons avec effroi que notre trou s’est rempli d’environ 60 cm d’eau. Et c’est parti pour écoper ! Nous continuons malgré tout à extraire du falun et à tamiser en surveillant le niveau de l’eau.

Vers 16H00 l’intégralité de la couche accessible étant tamisée, nous décidons donc de plier bagage.

Bilan des opérations : de nombreux fossiles récoltés dont un magnifique bivalve en place trouvé par Philippe (vraisemblablement une Lutraria sp.) ce qui est rarissime pour ce site, ainsi qu’une bonne dizaine de piqûres de moustiques par fouilleur.

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 18:58

Dimanche 13 avril 2008,  l’A.P.B.A. est partie en prospection  dans le département du Gers, afin de retrouver les faluns Langhien de Manciet et Saint Amant.

Le rendez-vous est fixé à 9H00, à la maison des associations de Saint Médard d’Eyrans. Départ 9H30, sont présents : Philippe, Xavier, Sébastien, Frédéric B et Frédéric M.
C’est donc parti pour environ 2H00 de route. Nous traversons successivement la campagne bordelaise, puis le pittoresque paysage landais, pour enfin arriver sur zone, dans le Gers. Notre guide du jour est Sébastien qui a réalisé les recherches documentaires nous permettant d’organiser cette prospection.

Résumé de la journée :

Le temps est magnifique (contrairement à toutes les prévisions météorologiques). Nous commençons nos opérations en marchant dans le lit d’un petit ruisseau.

Nous ne découvrons qu’une mâchoire supérieure de Ragondin (d’ailleurs bien conservée). Xavier décide de prélever un échantillon d’eau pour étude et fort logiquement, le récipient le plus adapté pour cela reste sa botte gauche. N’ayant pas prélevé assez  de liquide, il remplit alors sa botte droite !  

Ayant parcouru une centaine de mètres, nous décidons de chercher « âme qui vive », afin de récupérer des informations plus précises sur les lieux. Nous partons donc dans la direction d’un petit hameau.
Alerté par la présence de cinq hommes à l’allure assez originale, un fermier du coin vient à notre rencontre. Après quelques questions, il nous renseigne, en nous indiquant, où pourrait se situer le lieu de notre falun.  

 
Nous voilà, partant vers le site. Afin d’y accéder nous devons rentrer dans un pré, qui présente une petite particularité : en effet,  se trouve dans ce beau terrain, un taureau. Concrètement, cela rend le passage plus ou moins acrobatique entre la clôture électrifiée et la crainte de se faire éventuellement charger par ce charmant représentant des Bovidés.
En remontant le champ, un affleurement apparaît. Le Vice-Président et le Président décident d’aller y jeter un œil. Mais, bien évidemment, il est de l’autre côté de la clôture : donc rebelote pour les acrobaties.

 
Ayant craint momentanément que l’A.P.B.A. ne soit privée de sa tête dirigeante, le Président et le Vice-Président, en accord avec les membres présents, décident de se faire prendre en photo, tel que nous devrons les immortaliser dans le falun, à l’instar des Présidents américains sur le mont Rushmore, si un malheur arrivait.

 

 
Finalement le lieu du site est enfin repéré, il se situe au milieu d’un bosquet assez inextricable. Nous nous divisons en deux groupes : Sébastien, Frédéric B d’un côté et les autres ensemble. Nous recherchons deux petites sources naturelles qui devraient être proches de la zone de fouilles et qui sont matérialisées sur notre carte géologique. La recherche de la couche s’avère compliquée, car la végétation est très dense et Philippe (aidé par ses connaissances de botaniste) décide de s’accrocher à une clématite sauvage (Clematis vitalba), mais, notre Tarzan en herbe a surévalué la résistance de cette renonculacée et la chute terrible a lieu.

 (Philippe dans les lianes)

Cependant, dans son malheur Philippe se redresse et grimpe une côte pour trouver finalement un affleurement à cristaux de calcite, moulages internes de Mollusques et traces d’empreintes  fossiles. L’autre groupe quant à lui, tombe sur des ruines et une première résurgence. Et là c’est l’étonnement : ces sources sont pétrifiantes (concrètement elles sont saturées en carbonate de calcium  et recouvrent ce qui se situe dans le passage de leur écoulement). Un exemple de spécimens calcifiés

 

 (Cepaea nemoralis, Pomatia elegans, Cryptomphalus aspersus, Hygromiidae sp.)

Nous creusons un peu, mais il semble bien que la zone ait été en partie remblayée. C’est donc un échec.

(Sébastien en action)

 

Il est l’heure de se restaurer, nous sortons donc du bosquet pour nous installer dans un pré et reprendre des forces.

 

(Sébastien et Frédéric B)

Après cette légère collation, nous repartons vers nos véhicules respectifs sans avoir pu retrouver la niveau Langhien. Il nous faut là encore traverser cette satanée clôture électrique.

(Xavier et Philippe)

(Frédéric B avec ses légendaires pattes d'eph')

Inutile de dire que notre déception est grande mais, nous décidons de partir prospecter un autre site situé près du lieu dit « Le Gay ».
Nous arrivons sur zone et nous nous garons juste à côté d’une maison. Le propriétaire nous accueille bien gentiment.


Mais, l’un des membres de l’équipe tombe malade (Sébastien), bien qu’atténué il décide de partir avec nous. Nous marchons le long des vignes et arrivons dans un pré où une harde de chevreuil nous salue.

 

Nous descendons dans le champ et là CHOU BLANC !


Pas la moindre petite trace, malgré nos cartes et nos documents historiques très détaillés.

(Frédéric B et Philippe étudient les cartes)

Dépité nous repartons vers nos véhicules pour un retour sur la Gironde.  

Malgré l’échec de notre prospection, cette journée fût très agréable. Mais, il ne faut pas oublier qu’une prospection est toujours aléatoire, car on cherche sur documents d’éventuels niveaux fossilifères mais,  rien ne garantit jamais, qu’il est possible de les retrouver. Espérons que la prochaine prospection sera plus fructueuse.

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 19:46
Dimanche 20 Janvier, l’A.P.B.A. est allée fouiller à Cherves-de-Cognac en Charente.
 
Présentation du site :
Le gisement se situe dans une carrière de Gypse à ciel ouvert (la carrière de Champblanc) exploitée dans le cadre de la fabrication du plâtre.

Cherves-de-Cognac003.JPG
Etant une exploitation privée, une autorisation de fouille est nécessaire. Conformément à ses principes, l’A.P.B.A. a obtenu cette autorisation de la part des propriétaires (l’entreprise GARANDEAU Frères) qu’elle remercie à cette occasion.

Cherves-de-Cognac001.JPG
 
Ce gisement est assez exceptionnel en ce sens qu’il se situe d’un point de vue géologique dans la période de la fin du Jurassique et du début du Crétacé, plus précisément de l’étage Berriasien inférieur.
Concrètement, on y trouve de nombreuses écailles de poissons (Lepidotes sp.), des morceaux de carapaces de tortues, des dents et des plaques dermiques osseuses de crocodiles, de minuscules dents de Ptérodactyles et de nombreux autres trésors.
 
La sortie :
Le lieu de rendez-vous de cette sortie se situe devant le parking de l’entreprise Placoplâtre que vous avez vu en photo précédemment à 10H 00 du matin.
Sont présents Philippe, Pierre-Emmanuel, Sébastien, Olivier et Frédéric.
Une fois tous les participants arrivés, la première étape consiste à trouver un moyen d’accéder aux niveaux fossilifères intéressants.
Effectivement, ces couches contenant des restes fossiles sont les premières strates accessibles, alors que le gypse exploité est beaucoup plus profond. De ce fait, en fonction de l’évolution plus ou moins rapide de l’exploitation, l’accès au chantier de fouilles est à géométrie variable.

(La couche qui nous intéresse se situe en haut de la falaise)
Cherves-de-Cognac007.JPG
 
Après 15 minutes de repérage réalisé par Sébastien et Olivier nous trouvons une « table » donnant directement accès aux couches géologiques qui nous intéressent.

Cherves-de-Cognac011.JPG
Nous nous installons donc, les conditions sont idéales en tout point : un soleil éclatant, une température très douce et un terrain très propice à la fouille ni trop humide, ni trop sec. En effet, le niveau fossilifère est matérialisé par une roche sédimentaire de type marne, qui signifie concrètement que quand elle est trop sèche, elle devient dure comme du béton et on ne peut plus rien extraire, et quand elle est gorgée d’eau, elle devient très plastique (comme l’argile qui la compose). A ce moment là, les fossiles se désagrègent comme un sucre dans un verre d’eau.

(Philippe regarde une de ses trouvailles)
Cherves-de-Cognac018.JPG
La fouille commence, et l’outil du jour est l’Opinel pour détacher en feuillets, la strate et éviter ainsi de casser les fossiles qui sont extrêmement fragiles.

Cherves-de-Cognac019.JPG
Peu après le début de la fouille, Olivier hurle de joie en découvrant au bout de la pointe de son couteau une jolie vertèbre. Chacun trouve quelques écailles de poissons, puis vient la pause déjeuner vers 13H00.
Pour l’anecdote : l’intégralité de la « table » sur lequel nous fouillons, et même plus généralement l’intégralité de la carrière, est très humide, il est donc totalement illusoire de s’asseoir au sec. Heureusement que Philippe avait prévu des bâches !
Après manger, rencontre totalement inattendue : des ex-membres de l’A.C.P.M. dont Joël arrivent pour fouiller. Nous fouillons donc tous ensemble dans une ambiance bon enfant.

Cherves-de-Cognac017.JPG

Joël propose à qui veut bien, d’aller chercher des morceaux de gypse, Pierre-Emmanuel et Frédéric l’accompagnent, pendant que la fouille se poursuit.

Cherves-de-Cognac022.JPG
A leur retour, Philippe annonce fièrement qu’il a trouvé quelque chose qui est identifié comme un os de Ptérosaure (?) ; il n’a donc « pas perdu sa journée ». Pierre- Emmanuel nous montre ces trouvailles : une belle dent de crocodile avec une jolie plaque de carapace de tortue.
Vers 17H00 retour, il y a approximativement 2H00 de route avant d’arriver à Bordeaux, chacun range ses affaires en essayant de ne pas trop salir les voitures.
 

Cherves-de-Cognac008-copie.jpg 
Une bien belle sortie, riche en fossiles et en rencontres.
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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 18:09
Dimanche 16 décembre 2007, l'A.P.B.A. est allée fouiller dans le Serravallien de Mios.

Le rendez-vous est à 9H30 devant l'église de Mios. L’ensemble des participants arrivent, sont présents, Jean-Luc, Philippe, Sébastien, Pierre-Emmanuel et Frédéric.
Une fois qu'on s'est assuré que personne d'autre n'allait arriver nous partons vers le site

Mios004.JPG
Au loin sur le chemin on aperçoit la silhouette de Philippe et de Pierre-Emmanuel

Nous prenons le chemin et nous entamons ensuite une descente vers le ruisseau qui coule au milieu des bois. 

Mios005.JPG

Nous nous séparons, Philippe décide de fouiller au-dessus de ce ruisseau avec Pierre-Emmanuel.
Sébastien et Frédéric partent le long d'un affluent du ruisseau au débit anémique. Nous arrivons près des "trous de fouilles", et là, manque de chance : ils sont plein d'eau mais surtout, un pin est tombé dedans et donc ses branches sont en partie tombées dans nos trous, il nous faut donc procéder à leur déblaiement.

Mios006.JPG
 
Le trou de fouille est le deuxième. Sébastien observe le débit du torrent et les restes de fond de tamis afin de préparer le système de barrage que l’on doit mettre en place pour vider les trous et les maintenir hors d’eau le temps de la fouille.

Nous commençons donc à vider le trou. Pour cela, nous créons une rigole d'écoulement et une digue pour éviter que l'autre trou ne se vide dans le nôtre. Et après, chacun avec un seau écope.
Une fois  praticable, vient l'opération de décaissement : cette opération consiste à rendre la couche accessible par le haut.

Mios008.JPG

Nous décaissons à coup de pioche et ce sur une surface de 2 mètres de large sur 2 mètres de haut. Ensuite il faut tout déblayer. Quand les opérations sont terminées, il est déjà 12H00.

Mios012.JPG
La couche où l'on fouille est la couche bleue au fond du trou.

Nous entamons donc nos premiers tamis, et ce site est exceptionnel par la richesse de sa faune, une quantité impressionnante de Megacardita Jouanneti (au moins une bivalvée et cinq ou six valves par tamis), de nombreuses valves de Pecten et des Panopea "en place" (c'est comme si on avait minéralisé l'endroit en une fois). Le problème de ce site est que les coquilles « fondent » à l'eau, ce qui fait que chaque tamisage provoque la disparition d’une grande partie de la paléofaune. Il faut donc regarder les blocs avant de les tamiser et si quelque chose est intéressant, nous mettons le bloc de côté, pour les ramener à la maison tel quel, les faire sécher, et les dégager TRES précautionneusement (pinceau et aiguille sur manche). Les spécimens sont ensuite encollés progressivement. L'encollage est un procédé qui permet de renforcer la coquille avec de la colle en faisant pénétrer cette dernière dans le calcaire de la coquille. Concrètement, la solution est composée d’un mélange de colle et d'acétone. Il ne reste plus qu’à badigeonner très légèrement les coquilles.

Mios010.JPG
Sébastien triant son tamis.

13H30, pause bien méritée, qui se déroule très rapidement étant donné la température très froide. Pierre-Emmanuel nous montre ses trouvailles, dont notamment une magnifique dent de requin (de très belle taille).
Puis, après retour dans nos excavations, on tamise, on tamise, et chacun récolte quelques gastéropodes et pas mal de bivalves. 

Mios014.JPG

Vers 17H00, Sébastien fait son dernier tamis et trouve une superbe dent de requin et un énorme Scaphander lignarius
C’est l’heure de ranger très précautionneusement nos trouvailles. 
Toutes les coquilles sont calées par des feuilles de chênes ou des journaux afin de ne pas les briser pendant le transport du retour

Mios013.JPG

Nous revenons donc tous avec nos trouvailles et la marche de retour s’avère assez difficile étant donné le poids des fossiles. Une bonne dizaine de kilos !!!!
Cette journée fût excellente en tout point de vue : richesse en fossiles, temps superbe, et cadre très sympathique, au cœur de la forêt girondine. 

Mios016.JPG

Vivement la prochaine sortie !!!

 
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