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  • : Le blog de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain)
  • : Voici la présentation de l'A.P.B.A. (Association Paléontologique du Bassin Aquitain) et de ses activités.
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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 00:01

 

Ce dimanche, nous sommes présents en nombre pour aller fouiller le Burdigalien médocain. Jean-Luc, Philippe, Frédéric B, Flore, notre « petit » (qui fait bien son mètre soixante quinze quand même) Paul, Pierre-Emmanuel et Frédéric M..

Après s’être tous retrouvés à notre lieu de rendez-vous habituel, direction le site de fouilles. Nous arrivons très rapidement sur zone et après cinq petites minutes de marche une première difficulté apparait. Nous devons traverser un ruisseau et certains de nos membres n’ont pas pris leurs cuissardes !!! Il faut donc trouver un passage au sec. Nous finissons par faire passer toute l’équipe sans que personne ne prenne l’eau. Puis, nous arrivons enfin sur la zone de fouille proprement dite ! Nous commençons par observer dans le lit du ruisseau et là, stupeur ! des Echinolampas richardi (Pour en voir un cliquez ICI) gisent sur le fond, attendant qu’un paléontologue les récupère. En cinq minutes et sans même donner un coup de pelle, cinq beaux oursins sont ramassés.

img--35-.JPG

Mais, il est l’heure de faire parler le matériel lourd !!! Les pelles sortent et le dégagement débute. Jean-Luc et Pierre-Emmanuel font un concours de mètres cube dégagés, quant à Frédéric B., il décide d’y aller doucement pour commencer, en attaquant la couche au marteau de géologue. Philippe, lui, prend Paul sous son aile et lui apprend la technique à adopter pour fouiller sur ce type de site. Quand à Flore, elle s’éclipse pour aller faire une brocante (qui sait, il y aura peut-être des beaux fossiles là bas aussi !). Frédéric M. de son côté travaille avec la pelle pour atteindre les couches, mais décide de tamiser tout le sédiment dégagé, y compris celui du sommet de la couche. Bien lui en a pris, un bel oursin arrive dans son tamis !

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Après 2h00 de fouille, nous nous rendons compte que ces satanés oursins ne sont pas répartis de façon homogène dans les niveaux. Ils sont présents de manière sporadique, aussi bien au contact avec la terre végétale, qu’au plus bas de la couche.

13h00, il est l’heure de manger. Flore nous rejoint et nous casse-croûtons au soleil. Nous tenons à remercier ici, la maman de Paul qui a eu la gentillesse de nous faire des cakes délicieux qui ne survivront pas à cette sortie.

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Une fois le repas fini, Frédéric B. qui en avait décidemment marre de ne pas décaisser suffisamment, attaque la couche en force. Les coups de pelle et les seaux d’eau se multiplient, pour dégager un bon mètre cinquante de couche sur 1 mètre de profondeur.

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Une fois ce travail fait, il attaque le tamisage de toutes les couches !! Il découvre deux belles dents de requin (une première pour le site), des petits oursins réguliers de 10 mm environ sont aussi prélevés. Puis, au loin un cri retentit !! c’est Philippe qui fête le premier oursin de Paul, nous arrivons tous afin de féliciter notre petit nouveau. Un premier Echinolampas richardi, cela mérite au moins une photo.

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Frédéric M. de son côté extrait un beau Pecten sp. en bon état, puis un bel oursin arrive dans le tamis. Pierre-Emmanuel trouve aussi le sien. Jean-Luc touche lui aussi son Echinoderme ! Frédéric B … n’en trouve pas un seul, mais récupère une grande quantité d’Operculina complanata, formidables Foraminifères géants, caractéristiques des zones tropicales. Un second cri retentit au loin ; c’est le deuxième oursin de Paul !!

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Philippe décide de récupérer les fonds de tamis. Et cette idée excellente lui permet de trouver quelques Scaphopodes et des radioles d’oursins.

Vers 18H00, l’heure du départ a sonné. Chacun récupère ses outils et repart satisfait des  trouvailles de la journée, direction les voitures et Bordeaux…

Vivement la prochaine sortie.

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 00:01

 

Il y a quelque temps de cela, l’A.P.B.A. était allée en prospection sur la commune de Saint-Jean-de-Marsacq, sur le département des Landes.

Ce jour-là, Jean-Luc, Pierre-Emmanuel, Sébastien, Jean-François et le fameux Titou sont en action sur le terrain.

Après une bonne heure et demie de route, l’équipe arrive sur le terrain. Nous nous sommes bien préparés à l’aide de cartes géologiques et d’anciens documents, afin de retrouver ce site disparu depuis bien longtemps.

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La prospection commence par la recherche de la première station décrite… Après une bonne heure de marche nous tombons sur le premier semblant de trou, qui depuis le temps, est recouvert d’une inextricable végétation ! Malgré la présence de nos plus puissants fouilleurs, nous n’osons pas nous aventurer dans ce roncier.

Nous décidons donc de mettre le cap vers la seconde station, mais avant il faut se restaurer ! Nous nous posons donc dans un champ … de poulets au « cou pelé ». La présence de ces sympathiques volatiles stimule notre appétit et nous amuse beaucoup !

 

coup-pele.jpg

source : wikipedia

Après cette rencontre et les adieux déchirants avec nos nouveaux amis à plumes, nous partons donc, vers le deuxième site en longeant un petit ruisseau.

Nous trouvons un affleurement qui pourrait ressembler à la description scientifique que nous possédons et commençons à creuser le sédiment. Ce dernier est constitué d’une marne compacte, qui contient de précieux fossiles. Malheureusement, cette marne a tendance à compresser les fossiles et leur état général s’en ressent vivement.

Après plusieurs heures de récolte, nous repartons, fourbus de cette journée de recherche, mais heureux d’avoir retrouver le site !

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 00:01

 

L’heure de rendez-vous est fixée comme d’habitude à 9h00, sur le parking de la Maison des associations de Saint Médard d’Eyrans.

L’équipe du jour est constituée de Frédéric B., Philippe, Jean-Luc et Pierre-Emmanuel. Mais aujourd’hui, deux jeunes garçons se sont joints à nous. En effet, dans le cadre de notre contrat découverte, Alexandre et Paul, accompagnés de leurs parents, ont souhaité venir sur le terrain, pour découvrir la paléontologie.

Arrivés donc sur site, chacun s’équipe, afin de regagner le chantier de fouilles. Une fois sur site, Frédéric B. présente le gisement daté de l’Aquitanien à nos jeunes paléontologues en herbe ! Puis, sans attendre, Philippe, Jean-Luc et Pierre-Emmanuel montrent la façon d’extraire le sédiment du niveau, pour le tamiser et y découvrir les fossiles.

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Voilà donc nos vaillants fouilleurs en train de prélever des morceaux de couches et de remplir des seaux. Une fois pleins, les seaux sont descendus au niveau du ruisseau pour que leur contenu soit mis en tamis. Et là, l’émerveillement de ces jeunes est spectaculaire à la vue des premières coquilles qui se dévoilent sous leurs yeux. Melongena lainei, Tectarius elegans, Cerithium calculosum, Plesiotrochus fallax, Ostrea fimbriata et bien d’autres remplissent petit à petit les boîtes de prélèvement.

FOUILLES-A-PLANTAT-2010-015.jpg

Mais, après tous les efforts fournis dans cette matinée énergique, les estomacs crient famine.. alors tous au pique-nique, pour reprendre des forces.

L’après-midi est consacré (sur proposition de Frédéric B.) à la découverte du reste du territoire du domaine de Plantat, car ce dernier est très riche en restes fossilifères de tout genre. Voilà donc parti le petit groupe, à travers champs, vignes et prairies, afin de faire découvrir aux petits nouveaux les particularités de la propriété et aux anciens, de confirmer des observations antérieures.

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Le groupe franchit plusieurs clôtures, avant d’accéder aux rangs de vignes. Dans ces vignes d’ailleurs, affleurent deux types de calcaires : le premier étant un calcaire lagunaire, pétri d’empreintes de Granulolabium, surmonté par le second qui est un calcaire lacustre, où l’on peut observer des Planorbes et des Limnées. Cette formation est intéressante, car elle montre bien que la mer ouverte à un moment donné de l’histoire géologique s’est progressivement refermée en lagune, pour aboutir à un système de lac totalement coupé du réseau marin. Et les roches présentes à Plantat nous le prouvent.

FOUILLES-A-PLANTAT-2010-011.jpg

Après le ramassage de quelques morceaux de calcaire, le groupe repart en direction de la prairie en contrebas, là même où des arbres se sont couchés suite à la dernière tempête de janvier 2009. En tombant, les pins ont permis de découvrir les couches sous-jacentes et de mettre au jour des niveaux marneux riches en Ostrea. C’est alors que nous décidons de regarder d’un peu plus près ce niveau et de prélever quelques pelles pour les tamiser. A la grande surprise de tous, la plus grosse population est constituée d’Ostrea aquitanica, différentes de celles que l’on connaît bien sur notre chantier, à savoir Ostrea fimbriata. Il est décidé de remplir quelques sacs, afin d’étudier cela plus précisément ultérieurement.

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Après ce beau périple sur le domaine de Plantat, notre équipe regagne notre chantier de fouilles, pour faire encore quelques tamis.

Puis, l’heure du départ est proche. Il est déjà 18h00, mais avec le passage à l’heure d’été, les journées rallongent et permettent de profiter plus amplement de notre passion. Cependant, il faut quand même penser à rentrer et chacun récupère ses affaires, nettoie son matériel, avant de se changer.

FOUILLES A PLANTAT 2010 016

 Et voilà encore une belle journée d’écoulée, passée à redécouvrir notre lointain passé… 

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 00:01

 

Ce matin l’heure de départ habituelle est retardée d’une heure, afin de permettre à tout le monde d’aller voter pour les élections régionales. C’est donc à 10h00 que nous partons de Saint Médard d’Eyrans, pour les Landes.

L’équipe du jour est constituée de Jean-Luc, Frédéric B. et Frédéric M. qui vont rejoindre Sébastien qui se rend directement sur place.

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1H30 de route plus tard nous voilà sur le site ! Ce site est l’un des rares endroits où affleure le Langhien en Aquitaine. Cet étage est souvent difficile à expliquer du fait de sa rareté. Une fois arrivés sur site, l’accès est quelque peu difficile ! Nous commençons donc par une descente très raide au milieu des bois avant d’arriver au ruisseau. Ayant accédé en bas, nous sommes stupéfaits, la configuration du site a radicalement changé depuis notre dernière venue ! Toute une rive du ruisseau qui était entièrement boisée est aujourd’hui vierge de tout arbre.

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Heureusement, la zone de fouille n’a pas trop souffert même si de nombreuses coulées sableuses viennent recouvrir régulièrement les niveaux.

Nous commençons donc à dégager les couches supérieures, afin de retrouver le falun typique de la zone, ainsi que la couche « à huîtres » qui caractérise ce site.

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Assez rapidement le falun apparaît sous forme d’un niveau très détritique de bord de plage et les premiers mollusques arrivent dans les tamis, mais notre Président n’est pas satisfait, il part à la recherche de sa couche à huîtres !! Il progresse toujours plus en avant et finit par accéder à sa couche !!

FOUILLES-A-ESCALANS-006.jpg

Et là apparaissent comme par enchantement les belles Crassostrea gingensis, qui sont extraordinairement grosses avec des tailles avoisinant les 20 centimètres de long ! cependant, au moment où la couche semble assez facilement exploitable et surtout après un nettoyage minutieux… une énorme quantité de sable descend doucement recouvrir cette couche ! Sébastien et Frédéric M. sont hilares ! Le Président lui est plutôt déçu !! Il retente de dégager le niveau, mais le volume de sable est tel qu’il ne faut pas compter atteindre la couche avant de nombreuses heures d’effort. De dépit, il se jette sur son sandwich et toute l’équipe l’imite.

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L’après-midi reprend avec une tentative désespérée de Frédéric B. de remettre au jour cette satanée couche à huîtres ! Mais devant l’ampleur de la tâche notre Président décide de partir en prospection avec Jean-Luc. Frédéric M. et Sébastien restent de leur côté à exploiter le falun tant que le sable ne l’a pas encore recouvert. Notre Président laisse en garde une petite pelle à ces deux individus… cette dernière voyant son maître l’abandonner à ces énergumènes décide de partir vers un monde meilleur en disparaissant purement et simplement.

De leur côté Frédéric B. et Jean-Luc retrouvent le niveau à Ostrea un peu plus loin !

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Le niveau semble se poursuivre sur une bonne partie de la zone. Mais, il est déjà relativement tard et il vaut mieux remettre à une prospection ultérieure l’exploitation de cette couche.

A 17h00,  tout le monde commence à se replier, et devant nous se dresse la pente que nous avions descendu à l’aller !!! ELLE EST RAIDE !!! TRES RAIDE !!! Nous arrivons bien essoufflés au sommet. Puis, après avoir changé de  vêtements, cap sur la Gironde !!

Arrivée prévue vers  20h00 ! Sacrée journée, mais vivement la prochaine.

 

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 00:01

Cette fouille, qui était en suspens depuis plusieurs mois, a enfin été réalisée. Nous l’attendions avec impatience, après la tempête que nous avons subie et qui a fait de nombreux dégâts sur la côte atlantique. Heureusement pour nous, dans le secteur du canton brédois, elle s’est montrée relativement calme.

La sortie est donc maintenue en ce premier jour du mois de mars. Il fait un franc soleil et pas un souffle de vent. Nous partons donc à 9H00 du parking de la maison des associations de Saint Médard d’Eyrans, direction Villagrains, pour aller fouiller sur le seul terrain girondin datant du Crétacé. Ce gisement est daté du Campanien. Sont présents : Jean-Luc, Pierre-Emmanuel, Frédéric M. et notre cher Président à qui le sédiment girondin manquait ces derniers temps.

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9H45 nous voilà arrivés sur le site, nous traversons des petits fourrés pour retrouver en moins de cinq minutes notre zone de fouille ! Le Gât Mort est haut ! et les Wadders et cuissardes sont les bienvenues pour ne pas risquer l’inondation !

Nous commençons comme d’habitude par décaisser et rafraîchir la coupe ! Très vite le niveau qui nous intéresse devient accessible aux pelles et aux burins. Les premiers tamis sont réalisés et notre Président tout content de retrouver la glaise est gai comme un pinson ! Il virevolte autour de nous. La faune du Campanien apparaît ! Pas mal de petits oursins de diverses espèces sont présents, ainsi que quelques éponges, et des brachiopodes.

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Cependant à Villagrains le terrain a été fortement remanié et forme même un anticlinal (en clair, une bosse) jusqu’à Landiras, suite à des mouvements de terrains puissants. On peut aussi remarquer que la couche fossilifère est infestée de craie à silex et de gros blocs rocheux. Ce niveau est caractéristique d’un terrain franchement chamboulé ! Jean-Luc trouve une belle fève dans sa zone de fouille ! Un petit rocher d’un mètre de long bloque l’accès au niveau. Pauvre roche … se mettre entre Jean-Luc et une couche fossilifère … quelle inconscience ! Notre fouilleur prend sa pioche pour désolidariser le rocher de la gangue et le déplacer tranquillement. Pierre-Emmanuel de son côté trouve un beau Salenia sp. (oursin régulier).

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12H30, une petite averse nous dérange, nous décidons donc de manger. Chacun prend son petit casse-croûte et les cieux se montrent plus cléments. 13H30 la fouille reprend, la glaise rend les tamisages et l’extraction difficiles. Quelques averses provoquent l’ire présidentielle ! Mais, les tamis ne donnent presque rien ! Jean-Luc trouve un bel oursin, et vers 15H00, Michel vient nous rejoindre, accompagné de son fils (qu’il tente de convaincre de pratiquer la même passion que nous tous), afin de prendre connaissance du site. Nous discutons de la faune si particulière que nous trouvons ici, ainsi que des futurs sites que nous prévoyons de  prospecter.

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A 16H00 les tamis ne donnant plus grand-chose et la fatigue se faisant sentir, nous repartons à nos véhicules respectifs. Mais avant cela : opération nettoyage ! Les outils sont recouverts d’une argile particulièrement collante et le nettoyage s’avère particulièrement long. Notre Président, comme à son habitude, défie la logique paléontologique en sortant de cette fouille aussi propre qu’il y est arrivé (son secret est étudié aujourd’hui par les plus éminents scientifiques et personne n’a encore réussi à comprendre ce mystère).

Le bilan de cette fouille est plus que positif, nous avons trouvé une jolie faune et le temps s’est finalement avéré plutôt bon.

Encore une belle journée passée à fouiller (copyright présidentiel)

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 00:01

Ce matin, départ à 8H30 pour le département des Landes. Trois paléontologues de notre équipe sont présents : Jean-Luc, Pierre-Emmanuel et Frédéric M.

La route est dégagée et nous traversons donc ce beau département en direction de notre site. Sur le chemin, nous croisons quelques grues cendrées qui profitent de la douceur landaise pour se reposer.

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(source : wikipedia) 

10H30 nous voilà sur le site ! Nous prenons nos affaires et le parcours du combattant commence ! Jean-Luc en instructeur digne de ce nom et bien aidé par la tempête Klauss,  nous fait traverser la forêt jusqu’à la zone de fouilles. Au menu : franchissement de fange de boue, traversée de buisson de fragon piquant (qui pique très fort ! ), passage de dépressions de terrain à fort dénivelé avec substrat glissant et slalom entre les arbres tombés ! Bref d’un trajet théorique de cinq minutes, qui dans notre cas, nous soumet à vingt minutes de pérégrinations forestières.

Nous trouvons la première zone de fouilles, où chacun s’installe à un endroit différent espacé d’environ cinq mètres. Jean-Luc et Frédéric font chou blanc, mais Pierre-Emmanuel retrouve la faune burdigalienne du site.

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A 11h00 un drame survient … La massette de Pierre-Emmanuel, dans un dernier râle d’agonie … nous quitte ! Jean-Luc tente une opération de la dernière chance, mais rien n’y fait … Le décès est prononcé à 12:00:00. Frédéric console Pierre qui, il faut bien le dire, conserve une dignité sans égal !

Frédéric et Jean-Luc décident alors de partir vers la deuxième partie du site, Pierre-Emmanuel lui poursuit ses efforts sur la même zone.

Et là Frédéric met le pied dans une zone boueuse, sournoisement dissimulée et découvre les bienfaits du massage sédimentaire. Il ressort tranquillement et nos deux compères partent enfin vers la deuxième zone.

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Après quinze minutes de marche, nous voilà enfin sur site !

Nous descendons dans le ruisseau et Jean-Luc décide de parfaire son parcours du combattant en prenant un bon bain de siège dans de l’eau à 5°C (par 0°C dehors c’est vivifiant) ! Il en ressort revigoré et … furieux de sentir l’humidité sur son séant ! Cela provoque l’hilarité de son acolyte.

Mais, la fouille reprend et nous grimpons pour atteindre le niveau fossilifère qui se situe au niveau d’une couche constituée de galets. La recherche est rude ! La zone est percluse de galets et les burins ont du mal à rentrer dans le sédiment ! Même Jean-Luc s’étonne de la difficulté physique de la fouille ! Cependant, ils sont récompensés, le Burdigalien apparaît, et les premiers spécimens arrivent dans les boîtes.

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De son côté Pierre-Emmanuel continue son chantier et se recueille sur la tombe de sa défunte massette (théoriquement garantie à vie) dont la dépouille sera ramenée en terre girondine afin de faire procéder à une autopsie.

Vers 13h30 il est l’heure de se restaurer. Pierre rejoint ses camarades : au menu, œuf mayonnaise, salade composée, pomme, banane et café chaud ! Un très léger crachin de neige  apparaît, histoire d’inquiéter notre équipe ! Mais, il en faut plus pour dissuader une équipe de vaillants paléontologues comme la nôtre ! L’activité reprend de plus belle ! Jean-Luc déploie des trésors de technique pour extraire les gastéropodes sans les briser et dispense son enseignement à Frédéric. Pierre-Emmanuel de son côté, reste sur l'autre rive du ruisseau en tentant une autre zone qui s’avère aussi intéressante que les autres.

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Vers 17h15 Jean-Luc et Frédéric décident de prospecter le ruisseau afin de planifier le programme d’éventuelles nouvelles fouilles. Le terrain semble être prometteur pour la suite. 17h45 retour à la zone de fouille où tout le monde nettoie et range ses affaires. Le retour est aussi sportif que l’aller… sauf que nous sommes un peu plus fatigués et surtout plus chargés ! A 18H30, les voitures apparaissent au loin comme une oasis à un voyageur du désert.

Nous nous installons à bord et c’est parti pour deux bonnes heures de route !

Cette journée était particulièrement intéressante et éreintante, vivement la prochaine sortie……

 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 00:01

Le 30 janvier dernier au soir, nous nous sommes retrouvés autour d’une bonne table, afin de profiter d’un repas en commun et de fêter entre nous cette nouvelle année 2010. Le restaurant « Le Philosophe » à La Brède nous a accueillis dans ses locaux flambants neufs à 20 heures. Ce fut l’occasion de retrouver Philippe qui n’avait pas pu participer à nos activités depuis un petit moment, suite à un accident malheureux !


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Si ce repas annuel est une tradition au sein de l’association depuis de nombreuses années maintenant, celui-ci avait une connotation un peu particulière.

En effet, plus que de se souhaiter la bonne année, nous avons célébré comme il se devait, l’anniversaire de l’un des piliers de notre association et un ami de tous. Cet homme aussi discret que sympathique a œuvré activement (et œuvre encore) pour l’A.P.B.A., qui ne serait sûrement pas la même sans lui.


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La soirée commence donc, avec le discours du Président consacré essentiellement à notre « Jean-Luc Aquitain », moment intense en émotion, qui se clôturera par la remise d’un cadeau au nom de l’association !


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Après avoir entendu la prose présidentielle, vient le temps du repas et autour de spécialités locales la conversation s’anime, à gauche on parle de fossiles et à droite aussi …. A ceci près que d’un côté on est dans le Serravallien et à l’autre bout de la table, dans l’Aquitanien. Les projets associatifs pour 2010 sont aussi au cœur des discussions et la venue de la F.F.A.M.P. au mois d’octobre en fait partie intégrante.

Le dessert vient nous interrompre et c’est autour d’une coupe de champagne que notre cher Jean-Luc souffle ses bougies !

Viennent les douze coups de minuit, qui nous obligent à rentrer à nos domiciles respectifs ! Cet événement annuel est pour nous tous, l’occasion de resserrer encore un peu plus les liens qui nous unissent !

Et même s'il est un peu tard, encore JOYEUX ANNIVERSAIRE Jean-Luc !!!!

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 00:01

En cette matinée très couverte, notre Président s’est rendu sur les terres charentaises, afin de réaliser un travail de reconnaissance de la falaise de Talmont.

Après une petite heure et demie de route, c’est donc sur la commune de Talmont que Frédéric B. arrive. Sans attendre, sac au dos, il entreprend l’observation de la première falaise, en descendant sur la plage. Cette dernière mesure a peu près 5 à 6 mètres de haut et est composée de bancs calcaires, séparés par des niveaux plus marneux.


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L’ensemble date de l’ère secondaire et plus particulièrement du Crétacé supérieur (étage Campanien).

En face de la première falaise, se dresse la Bastide de Talmont sur Gironde, fondée en 1284 et qui repose sur un promontoire dominant l’estuaire de la Gironde. En avançant un peu plus vers la plage, on aperçoit de nombreuses cabanes de pêcheurs montées sur des pylônes en bois.


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En poursuivant le périple en bordure de falaise, les différents niveaux livrent déjà leurs richesses. En effet, apparaissent Gryphaea sp., Ostrea sp., bryozoaires, oursins …


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A cette occasion, des prélèvements de sédiments sont effectués, afin d’étudier plus tard, la microfaune du site. En attendant, les plus gros fossiles remplissent les poches plastiques.

 

Puis, en regagnant l’autre bout de la falaise, après une bonne demi-heure de marche, la configuration est tout à fait spectaculaire. En effet, la falaise se dresse de tout son haut, avec ses quelque soixante mètres de puissance calcaire. Au pied de cette dernière, des éboulements montrent la force destructrice des blocs tombés du sommet.

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Dans ces blocs, des merveilles se livrent aux paléontologues : oursins en grande quantité (Cidaris sp., Echinocoris sp.), bivalves, brachiopodes, gastéropodes… (après quelques coups de marteau et de burin).


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Les niveaux fossilifères sont très riches et diversifiés en invertébrés marins. Cette profusion de restes laisse imaginer la vie foisonnante à cette époque, il y a environ 74 millions d’années. La mer était chaude et la biodiversité importante.

 

Après cette reconnaissance sportive, à parcourir les chemins plus ou moins escarpés, Frédéric B. est rentré sur les terres bordelaises, avec des souvenirs plein la tête et surtout une meilleure connaissance du site.

 

Vivement la prochaine sortie !!

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 12:06

Comme à  notre habitude pour les fouilles au Château Plantat, le lieu de rendez-vous est directement fixé sur le domaine.

Ce matin gris mais sec ne voit qu’un courageux se lever : Jean-Luc !!


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Arrivée sur site, la technique est bien  rodée : on décaisse, on déblaye, on se fabrique une belle « table de travail » et on débute les prélèvements de sédiments, à la recherche des fossiles.


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Après quelques Tectarius elegans, Melongena lainei et autres bivalves divers mis de côté dans les boîtes, il est déjà l’heure de manger.

Vers 14h00 Frédéric M. va rejoindre notre fouilleur solitaire et le duo de choc poursuit la fouille. La faune typique est extraite du falun, tamisée et récoltée. Pas de nouveaux taxons découverts, mais des spécimens de belle taille.


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A 17h00, l’heure du départ sonne. C’est une journée agréable et sans pluie (malgré les prévisions) qui s’est terminée.

Vivement la prochaine.   

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 00:06

 

C’est par cette belle matinée froide de novembre qu’une partie de l’équipe de l’A.P.B.A. s’est retrouvée sur le parking de l’église de Mirambeau à 9h00, pour rejoindre la localité de Port-des-Barques, en Charente maritime.

Etaient présents : Frédéric B., Philippe, Jean-François et Clément.


 

Après une bonne heure de route, notre petite équipe est arrivée sur la charmante petite  commune de Port-des-Barques, afin de réaliser des fouilles sur des terrains datés du Cénomanien. Une fois équipés, nous avons regagné la plage, afin de longer la côte, à la recherche des niveaux géologiques historiquement connus. C’est donc avec précision et rigueur, que nous avons parcouru plusieurs centaines de mètres le long de petites falaises à la recherche de la moindre trace fossile.


Et nous avons trouvé ! Clément a lancé le départ en découvrant un petit oursin irrégulier dans les marnes calcaires, tandis que Jean-François scrutait les moindres détails des couches. Puis les trouvailles s’enchaînent avec Frédéric B. qui découvre un niveau de roche calcaire pétri de foraminifères géants (Orbitolina sp.) et quelques moules internes de bivalves.


Puis, les découvertes ralentissent au fur et à mesure que nous avançons et nous avons même du mal à retrouver les niveaux classiques décrits dans les textes. Une lentille d’argile noire nous apparaît comme par enchantement. Nous en profitons pour faire des prélèvements, qui seront scrupuleusement observés à la loupe binoculaire, une fois rentrés à la maison.

 

Après une matinée passée à scruter la roche, il est déjà 12h45 et les ventres crient famine. Nous décidons donc d’aller sur une aire de repos, pour déguster nos piques-niques, sous un vent à décoiffer un chauve !

Une fois les forces retrouvées, l’équipe est prête à repartir, mais cette fois-ci pour aller visiter une île juste en face de notre falaise, qui est en plus accessible en voiture par un sentier de cailloux découvert, mais qui devient impraticable lorsque la marée remonte. Nous voilà donc partis à l’aventure. Nous traversons cette étroite bande de terre, afin de « débarquer » sur l’île. L’arrivée sur route carrossable est appréciable et nous trouvons même un petit parking pour stationner nos véhicules.



 
Cette île se trouve géographiquement placée en face de Port-des-Barques et au sud ouest de La Rochelle. Sans plus attendre, nous descendons sur la plage, afin de découvrir plus avant les hautes et superbes falaises marneuses datées elles aussi (apparemment) du Cénomanien. En regardant d’un peu plus près, on s’aperçoit que la roche est composée de milliers de petits morceaux blancs, restes de coquilles fossiles marines.


Nous poursuivons donc notre périple à travers rochers, tout en analysant le terrain mais nous n'effectuons aucun prelèvement, sous le même vent puissant que le matin. Frédéric B. tombe nez à nez avec un Conus sp. encore en place dans le sédiment consolidé. Les observations se prolongent pour ne rien manquer de cet extraordinaire coin de paradis, où il nous semble que le temps s’est arrêté. Clément et Jean-François marchent « à plat ventre » pour ne rien manquer au passage. Après une bonne heure et demie de marche, nous arrivons sur des niveaux argileux, très différents des précédents.


La géologie de l’île est assez remarquable et en même temps très différente d’un point à l’autre. Nous notons précisément les points de différence, avant de tomber sur un autre niveau spectaculaire, farci lui, de Gryphea sp. (les griffes du diable) qui constituent l’essentiel de la couche.


Mais, le temps passe tellement vite sur cette île coupée du monde (enfin raccordée cependant au continent par cette fameuse petite route caillouteuse !!) que nous n’avons pas vu la journée défiler et qu’il est déjà l’heure de rentrer, car deux heures de route nous attendent à présent.

Vivement une prochaine sortie de ce style, aussi distrayante qu’instructive, avec dépaysement garanti…

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