En cette matinée glaciale (le thermomètre annonce quand même -7° C) nous sommes quatre courageux à partir sur le terrain. Après une bonne marche d’approche vers le site, pour nous réchauffer, nous arrivons sur l’affleurement !
Il faut préciser que sur ce site, qui est daté du Serravallien et cependant bien différent de ceux que nous connaissons déjà, apparaissent des niveaux plus ou moins « en ordre », souvent bousculés et présentant un sédiment beige assez clair, mélangé à un sable grossier roux à marron foncé. De cet ensemble, s’observent des bivalves, de très nombreux bryozoaires, des coraux (assez remarquables, mais usés).
Evidemment, la terre est gelée sur une vingtaine de centimètres, ce qui a comme inconvénient évident de rendre particulièrement difficile l’extraction du falun. Nous entamons donc non sans mal notre recherche sur cette coupe. De nombreux Chlamys, ainsi que des restes de bryozoaires et de coraux sont extraits ! Si le gel complique la tâche, il a cependant un avantage considérable, puisqu’il permet la tenue en bloc du sédiment non homogène ! Et c’est notre collègue Michel qui va le premier profiter de cette particularité. En observant l’affleurement de près, il repère une forme légèrement ronde. Il dégage lentement tout autour et tombe sur un bel Echinolampas hemisphaerica. Il poursuit son dégagement et découvre un second spécimen d’échinide, puis en aperçoit un troisième profondément implanté dans le sédiment gelé ! Très généreusement, il laisse à notre Vice-Président le soin de l’extraire ! Ce qui sera fait après environ 1h30 d’effort !
Pierre-Emmanuel, quant à lui, tamise non sans difficultés, le sédiment gelé, qui lui permet cependant, de retirer de cette gangue, des bryozoaires, quelques coquilles de mollusques (essentiellement des bivalves) et quelques dents, dont de la Dorade !
Vers 15h00, le froid nous chasse et nous repartons contents d’être sortis et bien satisfaits de nos trouvailles serravalliennes !