Ce dimanche, le temps est superbe (pour un mois de février) et paradoxalement seulement trois courageux se sont levés pour aller fouiller dans le Rupélien
d’Illats.
L’objectif de cette journée est avant tout de prospecter ce site qui nous est peu familier et d’étudier son contenu paléontologique.
Dès notre arrivée, nous établissons un plan de bataille. La première partie de la journée sera consacrée à la reconnaissance complète du site, qui est une ancienne carrière reconvertie en terrain de moto-cross. La seconde partie sera elle destinée aux prélèvements de sédiments et au relevé stratigraphique à proprement parler.
Nous posons donc nos sacs à dos et commençons à nous balader sur le site afin de repérer entièrement le périmètre de fouille.
Nous recherchons ensuite, toutes traces de fossiles dans les déblais du circuit. Et là, de très nombreuses algues incrustées dans le calcaire montrent le bout de leur nez. Elles sont accompagnées
parfois de colonies coralliennes qui suscitent notre intérêt, car nous n’avons pas identifié le niveau sédimentaire d’où elles proviennent.
En continuant notre étude des déblais, nous entendons un cri de joie semblant exprimer une découverte exceptionnelle… C’est Frédéric B. qui vient de trouver un magnifique moule interne de
Gastéropode Ampullinopsis sp., abandonné.
Après ces émotions, il est temps de se sustenter. Une petite demi-heure plus tard, l’heure du prélèvement de sédiment a sonné ! Nous prélevons à différents endroits de la carrière, afin
d’avoir une vision assez large du site. Nous saisissons un tamis, pour observer le contenu de ce sédiment. A la surprise générale, cette matrice sablo-calcaire est composée de petits oursins du
genre Echinocyamus, qui pullulent !!!
Puis, nous décidons de faire un relevé du terrain. Malheureusement, la base est recouverte de sédiment et nous devons creuser un bon mètre pour retrouver l’intégralité de notre coupe. Chacun son
tour, la zone est assez vite dégagée et là, nouvelle surprise. Frédéric B. découvre un morceau de côte (probablement du type Lamantin). La présence de tels restes n’est pas rare, dans le
Rupélien, qui est renommé pour sa richesse en Mammifère marin.
Une fois le chantier de terrassement terminé, Philippe prend la mesure de l’ensemble de la coupe avec son mètre, tandis que Frédéric B. crayonne la représentation
schématique de strates successives sur son bloc et Frédéric M. prend des photos pour immortaliser ce moment.
Vers 16H00, nous finissons d’emballer nos prélèvements et nous repartons vers une destination bien connue, la maison.
Vivement la prochaine fouille, qui se déroulera dans le Médoc.