28 janvier 2008
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Dimanche 20 Janvier, l’A.P.B.A. est allée fouiller à Cherves-de-Cognac en Charente.
Présentation du site :
Le gisement se situe dans une carrière de Gypse à ciel ouvert (la carrière de Champblanc) exploitée dans le cadre de la fabrication du plâtre.
Etant une exploitation privée, une autorisation de fouille est nécessaire. Conformément à ses principes, l’A.P.B.A. a obtenu cette autorisation de la part des
propriétaires (l’entreprise GARANDEAU Frères) qu’elle remercie à cette occasion.
Ce gisement est assez exceptionnel en ce sens qu’il se situe d’un point de vue géologique dans la période de la fin du Jurassique
et du début du Crétacé, plus précisément de l’étage Berriasien inférieur.
Concrètement, on y trouve de nombreuses écailles de poissons (Lepidotes sp.), des morceaux de carapaces de tortues,
des dents et des plaques dermiques osseuses de crocodiles, de minuscules dents de Ptérodactyles et de nombreux autres trésors.
La sortie :
Le lieu de rendez-vous de cette sortie se situe devant le parking de l’entreprise Placoplâtre que vous avez vu en photo précédemment à
10H 00 du matin.
Sont présents Philippe, Pierre-Emmanuel, Sébastien, Olivier et Frédéric.
Une fois tous les participants arrivés, la première étape consiste à trouver un moyen d’accéder aux niveaux fossilifères
intéressants.
Effectivement, ces couches contenant des restes fossiles sont les premières strates accessibles, alors que le gypse exploité est
beaucoup plus profond. De ce fait, en fonction de l’évolution plus ou moins rapide de l’exploitation, l’accès au chantier de fouilles est à géométrie variable.
(La couche qui nous intéresse se situe en haut de la falaise)
(La couche qui nous intéresse se situe en haut de la falaise)
Après 15 minutes de repérage réalisé par Sébastien et Olivier nous trouvons une « table » donnant directement accès aux
couches géologiques qui nous intéressent.
Nous nous installons donc, les conditions sont idéales en tout point : un soleil éclatant, une température très douce et un
terrain très propice à la fouille ni trop humide, ni trop sec. En effet, le niveau fossilifère est matérialisé par une roche sédimentaire de type marne, qui signifie concrètement que quand
elle est trop sèche, elle devient dure comme du béton et on ne peut plus rien extraire, et quand elle est gorgée d’eau, elle devient très plastique (comme l’argile qui la compose). A ce
moment là, les fossiles se désagrègent comme un sucre dans un verre d’eau.
(Philippe regarde une de ses trouvailles)
(Philippe regarde une de ses trouvailles)
La fouille commence, et l’outil du jour est l’Opinel pour détacher en feuillets, la strate et éviter ainsi de casser les fossiles
qui sont extrêmement fragiles.
Peu après le début de la fouille, Olivier hurle de joie en découvrant au bout de la pointe de son couteau une jolie vertèbre. Chacun
trouve quelques écailles de poissons, puis vient la pause déjeuner vers 13H00.
Pour l’anecdote : l’intégralité de la « table » sur lequel nous fouillons, et même plus généralement l’intégralité de
la carrière, est très humide, il est donc totalement illusoire de s’asseoir au sec. Heureusement que Philippe avait prévu des bâches !
Après manger, rencontre totalement inattendue : des ex-membres de l’A.C.P.M. dont Joël arrivent pour fouiller. Nous fouillons donc tous ensemble dans une ambiance bon enfant.
Après manger, rencontre totalement inattendue : des ex-membres de l’A.C.P.M. dont Joël arrivent pour fouiller. Nous fouillons donc tous ensemble dans une ambiance bon enfant.
Joël propose à qui veut bien, d’aller chercher des morceaux de gypse, Pierre-Emmanuel et Frédéric l’accompagnent, pendant que la fouille se poursuit.
A leur retour, Philippe annonce fièrement qu’il a trouvé quelque chose qui est identifié comme un os de Ptérosaure (?) ; il n’a
donc « pas perdu sa journée ». Pierre- Emmanuel nous montre ces trouvailles : une belle dent de crocodile avec une jolie plaque de carapace de tortue.
Vers 17H00 retour, il y a approximativement 2H00 de route avant d’arriver à Bordeaux, chacun range ses affaires en essayant de ne pas
trop salir les voitures.
Une bien belle sortie, riche en fossiles et en rencontres.