Les fossiles sont aussi bien représentés par des restes d’organismes complets, que par des fragments parfois très réduits, issus de ces organismes. Mais, les éventuelles traces (empreintes, pistes de vers, terriers de crustacés) qu’ont pu laisser dans les sédiments certains êtres vivants sont également considérées comme des fossiles et témoignent de leur activité. (A ce titre, les outils laissés par les hommes préhistoriques sont des fossiles).
Dans la plupart des cas, la fossilisation concerne les parties les plus dures de l’architecture des êtres vivants, tels que les coquilles, les os, les dents. (Même les parties les plus dures des êtres vivants ont tendance à se désagréger à l’air libre !).
La première des conditions favorables à la fossilisation des organismes est donc la rapidité avec laquelle, après leur mort, ces derniers doivent être enfouis (parfois, c’est l’enfouissement lui même qui est la cause de la mort de certains animaux). A l’endroit de cet enfouissement rapide dans des sédiments mous, il peut être mis en évidence un véritable gisement fossilifère riche de plusieurs millions de spécimens parfaitement conservés.
C’est le cas à Léognan, à Saucats, à Sainte Croix du Mont, dans le Médoc ou bien le sud des Landes, où des spécimens ont pu être prélevés dans des sédiments plus ou moins meubles. En se décomposant, l’organisme altère l’environnement local et permet l’incorporation de sels minéraux dans ses structures. Ce processus est nommé minéralisation.
Dans ce cas présent, l’organisme devient plus solide que le sédiment environnant et peut donc être conservé en parfait état.
Ce n’est qu’après plusieurs millions d’années et de nombreux phénomènes géologiques (érosion, glissement de terrain, altération,…) que les fossiles peuvent réapparaître sur un affleurement. Mais l’homme, par son action mécanique (grands travaux de voiries, par exemple) peut mettre au jour de nombreux restes fossiles.
Le nombre et la variété des fossiles dégagés des roches ne doivent pas faire oublier que la fossilisation dans de bonnes conditions, est un processus hasardeux et surtout rare. Sur notre région, nous retrouvons des fossiles qui ont subi une fossilisation soit dans le sable, soit dans le calcaire. Dans le premier cas, on peut retrouver les restes originaux des organismes (coquilles originelles).
Dans le second cas, on ne retrouvera que les spécimens la plupart du temps pétrifiés, c'est-à-dire le moulage interne.
Dans les deux cas, les restes fossiles nous apporterons assez d’informations pour pouvoir reconstituer le paléoenvironnement, le paléomilieu et pouvoir se faire une idée des populations animales qui vivaient il y a plusieurs millions d’années, dans ces lieux, aujourd'hui véritables témoins du passé.