Ce matin, départ à 8H30 pour le département des Landes. Trois paléontologues de notre équipe sont présents : Jean-Luc, Pierre-Emmanuel et Frédéric M.
La route est dégagée et nous traversons donc ce beau département en direction de notre site. Sur le chemin, nous
croisons quelques grues cendrées qui profitent de la douceur landaise pour se reposer.
(source : wikipedia)
10H30 nous voilà sur le site ! Nous prenons nos affaires et le parcours du combattant commence ! Jean-Luc en instructeur digne de ce nom et bien aidé par la tempête Klauss, nous fait traverser la forêt jusqu’à la zone de fouilles. Au menu : franchissement de fange de boue, traversée de buisson de fragon piquant (qui pique très fort ! ), passage de dépressions de terrain à fort dénivelé avec substrat glissant et slalom entre les arbres tombés ! Bref d’un trajet théorique de cinq minutes, qui dans notre cas, nous soumet à vingt minutes de pérégrinations forestières.
Nous trouvons la première zone de fouilles, où chacun s’installe à un endroit différent espacé d’environ cinq
mètres. Jean-Luc et Frédéric font chou blanc, mais Pierre-Emmanuel retrouve la faune burdigalienne du site.
A 11h00 un drame survient … La massette de Pierre-Emmanuel, dans un dernier râle d’agonie … nous quitte ! Jean-Luc tente une opération de la dernière chance, mais rien n’y fait … Le décès est prononcé à 12:00:00. Frédéric console Pierre qui, il faut bien le dire, conserve une dignité sans égal !
Frédéric et Jean-Luc décident alors de partir vers la deuxième partie du site, Pierre-Emmanuel lui poursuit ses efforts sur la même zone.
Et là Frédéric met le pied dans une zone boueuse, sournoisement dissimulée et découvre les bienfaits du massage
sédimentaire. Il ressort tranquillement et nos deux compères partent enfin vers la deuxième zone.
Après quinze minutes de marche, nous voilà enfin sur site !
Nous descendons dans le ruisseau et Jean-Luc décide de parfaire son parcours du combattant en prenant un bon bain de siège dans de l’eau à 5°C (par 0°C dehors c’est vivifiant) ! Il en ressort revigoré et … furieux de sentir l’humidité sur son séant ! Cela provoque l’hilarité de son acolyte.
Mais, la fouille reprend et nous grimpons pour atteindre le niveau fossilifère qui se situe au niveau d’une couche
constituée de galets. La recherche est rude ! La zone est percluse de galets et les burins ont du mal à rentrer dans le sédiment ! Même Jean-Luc s’étonne de la difficulté physique de la
fouille ! Cependant, ils sont récompensés, le Burdigalien apparaît, et les premiers spécimens arrivent dans les boîtes.
De son côté Pierre-Emmanuel continue son chantier et se recueille sur la tombe de sa défunte massette (théoriquement garantie à vie) dont la dépouille sera ramenée en terre girondine afin de faire procéder à une autopsie.
Vers 13h30 il est l’heure de se restaurer. Pierre rejoint ses camarades : au menu, œuf mayonnaise, salade
composée, pomme, banane et café chaud ! Un très léger crachin de neige apparaît, histoire d’inquiéter notre équipe ! Mais, il en faut plus pour dissuader une équipe de vaillants
paléontologues comme la nôtre ! L’activité reprend de plus belle ! Jean-Luc déploie des trésors de technique pour extraire les gastéropodes sans les briser et dispense son enseignement
à Frédéric. Pierre-Emmanuel de son côté, reste sur l'autre rive du ruisseau en tentant une autre zone qui s’avère aussi intéressante que les autres.
Vers 17h15 Jean-Luc et Frédéric décident de prospecter le ruisseau afin de planifier le programme d’éventuelles nouvelles fouilles. Le terrain semble être prometteur pour la suite. 17h45 retour à la zone de fouille où tout le monde nettoie et range ses affaires. Le retour est aussi sportif que l’aller… sauf que nous sommes un peu plus fatigués et surtout plus chargés ! A 18H30, les voitures apparaissent au loin comme une oasis à un voyageur du désert.
Nous nous installons à bord et c’est parti pour deux bonnes heures de route !
Cette journée était particulièrement intéressante et éreintante, vivement la prochaine sortie……