Ce site mal connu des paléontologues girondins a été la scène d’une nouvelle fouille par l’A.P.B.A., le 6 février 2011. Le but de cette fouille est de prélever un maximum des restes fossiles, afin de tenter de mieux comprendre l’histoire de ce site et des populations qui y ont vécu.
En ce matin plutôt frais, nous sommes quelques courageux à nous retrouver.
Une fois arrivés sur zone, le premier travail qui s’impose est le déblaiement de la coupe, qui s’est effondrée. Chacun se réchauffe en dégageant le site et après une bonne demi-heure de terrassement, le site est fin prêt pour l’exploration.
Les tamis se remplissent et les premiers fossiles apparaissent. Les petites éponges font leur apparition, accompagnées de nombreux petits oursins. Les ossicules d’astéries ne sont pas en reste. Le soleil se lève et la matinée se termine sous un beau ciel bleu. Notre président décide pour compléter son échantillonage du site de se remplir la cuissarde, on ne peut qu'admirer son professionalisme.
Le site de Villagrains est exceptionnel à un titre. Il est en fait daté du Crétacé et plus particulièrement du Campanien. Chose remarquable, au cœur de terrains essentiellement Tertiaire. L’explication réside principalement dans un soulèvement du terrain, qui a fait affleurer ce niveau (et celui du Maestrichtien). La coupe ne présente pas vraiment de strates bien disposées, mais plutôt une sorte de terrain remanié et bouleversé.
Midi sonne et c’est l’heure du déjeuner. Le pique-nique est tiré des sacs et les prises de forces débutent. La pause se fait longue, au soleil !!
Mais nous reprenons cependant nos fouilles avec ardeur, afin de poursuivre notre collecte paléontologique. Pierre-Emmanuel trouve sous ses pieds un bel oursin du type Echinocoris et tombe nez à nez face à une belle couleuvre, alors que Jean-Luc met au jour quelques brachiopodes et oursins réguliers du genre Salenia. Philippe de son côté complète ses trouvailles par de nombreux spécimens d’éponges. Frédéric, quant à lui, découvre au sein de son tamis, un morceau de loge d’ammonites (probablement du genre Baculites) de quelques centimètres de long. La joie se lit sur son visage et prouve que les ammonites sont bien présentes sur ce site ! Tout à son bonheur il décide de se remplir une deuxième fois ses cuissardes, quand on aime on ne compte pas.
Une étude plus précise pourrait nous permettre de réaliser un inventaire paléontologique, certainement très prometteur et plein de surprises. Mais ça, c’est une autre histoire …
Après cette belle journée passée à fouiller, notre équipe est repartie pour se préparer pour de nouvelles aventures.
A suivre…