L’A.P.B.A. a prospecté la commune de Saint Médard en Jalles, le 31 octobre 2010

La dernière prospection qui avait été organisée sur la commune de Léognan, au sud de Bordeaux, avant les grandes vacances d’été nous avait permis de découvrir des sites datés du Burdigalien, riches en fossiles. Cette fois-ci, nous partons pour le nord-ouest de Bordeaux, sur la commune de Saint Médard en Jalles, connue géologiquement depuis le 19^ème siècle.

Le rendez-vous est fixé à 9h00 à Saint Médard d’Eyrans ! Départ à 9h15 pour la zone à visiter. Arrivés sur site, l’équipement habituel est passé et le démarrage est lancé. La première zone (d’après la carte géologique), au sein d’une rivière de la localité,  dans laquelle nous scrutons précisément les berges et le fond à la recherche de débris coquilliers. Après plusieurs kilomètres parcourus, nous arrivons sur des calcaires de l’Oligocène, riches en débris d’organismes marins. Un prélèvement est réalisé. Puis, nous poursuivons notre chemin, mais là, c’est chou blanc ! Nous n’arrivons pas à retrouver la continuité des niveaux oligocènes, sûrement sous nos pieds et donc plus visible à l’affleurement.

Il est déjà 12h30 et nous décidons de faire la pause déjeuner, avant de reprendre notre périple. Une fois restaurés, nous reprenons les voitures, direction une autre zone. Une fois sur place, la démarche est simple : interroger les habitants du quartier, pour en savoir un peu plus sur cette zone. Nous obtenons des informations et procédons à de nouvelles recherches, mais là aussi chou-blanc. Nous partons vers un autre site.

Après un quart d’heure de route, nous partons vers un autre lieu dit de la commune. Une première zone est prospectée, nous découvrons un affleurement de molasse, dont nous prélevons quelques morceaux. En nettoyant la zone, un calcaire sous-jacent apparaît : il s’agit d’une roche rousse à marron clair, qui est marquée par une multitude de moules internes (essentiellement Turritella et Glycymeris). De nouveaux prélèvements sont faits. Deux dents de requins sont également trouvées !

Nous décidons enfin, car le soir tombe maintenant assez vite, de visiter une dernière zone. Il s’agit d’une zone constituée de grandes falaises de molasse, dans lesquelles à l’époque, des naturalistes comme Tournouer et Linder avaient observé des bancs à oursins (Echinolampas richardi) et des niveaux à Operculina complanata (foraminifère benthique de grandes tailles). Nous n’avons malheureusement pas pu retrouver ces niveaux, malgré une observation méticuleuse des falaises. Une prochaine prospection complémentaire sera nécessaire, afin de tenter de retrouver ces niveaux assez bien décrits.

Notre périple se termine à 18h00, où la nuit est déjà tombée sur nous, mais nous repartons heureux d’avoir pu marcher sur les traces d’imminents géologues comme Degrange-Touzin, Neuville, Fallot … et d’y avoir retrouvé une partie du patrimoine géologique local.