Le rendez-vous est fixé à 9H00, église de Mios. Sont présents Philippe, Sébastien B., Pierre-Emmanuel, Olivier et Sébastien N. et Frédéric M..
9H15 départ pour le site. Après quelques minutes de trajet, nous garons les véhicules et entamons la petite marche d’approche qui
nous sépare de notre chantier de fouilles.
Nous nous retrouvons alors face au petit ruisseau à traverser et là un léger problème se pose à nous : le niveau est haut, trop haut pour nos cuissardes. Philippe se lance en éclaireur et
repère un passage qu’utilisent les chevreuils. Nous réussissons finalement à traverser. Tout de suite après nous voilà face à nos trous de fouilles qui bien évidemment sont eux aussi remplis
d’eau ! Et c’est parti pour écoper comme sur les goélettes, où nous travaillons à la chaîne. Un rempli, les autres vident. En une demi heure, les trous sont vidés, mais le travail lui est
loin d’être terminé, car il nous faut rafraîchir la coupe de terrain et décaisser. Encore une heure d’effort avant de commencer à tamiser.
Le gisement de Mios est daté du Serravallien, c’est à dire environ -13 millions d’années. Cette période correspond à la dernière invasion marine du Tertiaire sur les terres d’Aquitaine. (voir carte paléogéographique ICI). A cette époque, l’eau est tempérée et peuplée d’invertébrés marins aussi divers que variés. Cependant, de nombreux restes de Poissons et de Mammifères marins caractérisent bien ces niveaux fossilifères.
De plus, à Mios, le traitement des échantillons est très particulier, car les coquilles originelles fossilisées sont particulièrement abondantes, mais d’une
fragilité extrême !! Il nous faut donc redoubler de précautions et dès qu’un spécimen pointe le bout de son labre ou de sa protoconque, le bloc dans lequel il est présent est mis de côté et
le spécimen extrait, sera dégagé après séchage.
Les premiers tamisages débutent et le bloc que Sébastien extrait se fracture en deux, laissant apparaître un énorme Gastéropode ! Sébastien continue ses découvertes et se met en transe en
découvrant dans trois petits blocs, trois espèces différentes de Cancelaires, mais aussi un Architectonica sp.. De leur côté Frédéric et Philippe, moins aguerris que leur Vice-Président,
voient deux Xénophora se désagréger dans leurs mains.
Mais, l’heure de manger arrive et Olivier débarque avec un « dessous de plat » qui n’est autre qu’une vertèbre de Mammifère marin et nous montre par ailleurs un plaque de Tortue.
Pierre-Emmanuel de son côté trouve un beau moule interne de Conus sp.
Le repas se fait rapidement car la température extérieure n’est pas propice à l’oisiveté. Une fois rassasiés nous fonçons sur nos trous, et continuons. Deux belles Panopea menardi sont extraites, ainsi que de nombreux Gastéropodes.
A 16H30 il est déjà l’heure de ranger les affaires, les spécimens et les blocs extraits sont protégés afin de ne pas s’abîmer pendant le trajet du retour.
Comme l’aller, le retour nécessite la traversée du ruisseau. Nous y arrivons tant bien que mal, chargé comme des mules !
Puis, c’est le départ et tout le monde s’en va heureux de cette journée.
A bientôt pour la prochaine sortie !