Dimanche 13 avril 2008, l’A.P.B.A. est partie en prospection dans le département du Gers, afin de retrouver les faluns Langhien de Manciet et Saint Amant.
Le rendez-vous est fixé à 9H00, à la maison des associations de Saint Médard d’Eyrans. Départ 9H30, sont présents : Philippe, Xavier,
Sébastien, Frédéric B et Frédéric M.
C’est donc parti pour environ 2H00 de route. Nous traversons successivement la campagne
bordelaise, puis le pittoresque paysage landais, pour enfin arriver sur zone, dans le Gers. Notre guide du jour est Sébastien qui a réalisé les recherches documentaires nous permettant
d’organiser cette prospection.
Résumé de la journée :
Le temps est magnifique (contrairement à toutes les prévisions météorologiques). Nous commençons nos opérations en marchant dans le lit d’un
petit ruisseau.
Nous ne découvrons qu’une mâchoire supérieure de Ragondin (d’ailleurs bien conservée). Xavier décide de prélever un échantillon d’eau pour étude et fort logiquement, le récipient le plus adapté pour cela reste sa botte gauche. N’ayant pas prélevé assez de liquide, il remplit alors sa botte droite !
Ayant parcouru une centaine de mètres, nous décidons de chercher « âme qui vive », afin de récupérer des informations plus précises
sur les lieux. Nous partons donc dans la direction d’un petit hameau.
Alerté par la présence de cinq hommes à l’allure assez
originale, un fermier du coin vient à notre rencontre. Après quelques questions, il nous renseigne, en nous indiquant, où pourrait se situer le lieu de notre falun.
Nous voilà, partant vers le site. Afin d’y accéder nous devons rentrer dans un pré, qui présente une petite particularité : en effet, se trouve dans ce beau terrain, un taureau. Concrètement, cela rend le passage plus ou moins acrobatique entre la clôture électrifiée et la crainte de se faire éventuellement charger par ce charmant représentant des Bovidés.
En remontant le champ, un affleurement apparaît. Le Vice-Président et le Président décident d’aller y jeter un œil. Mais, bien évidemment, il est de l’autre côté de la clôture : donc rebelote pour les acrobaties.
Ayant craint momentanément que l’A.P.B.A. ne soit privée de sa tête dirigeante, le Président et le Vice-Président, en accord avec les membres présents, décident de se faire prendre en photo, tel que nous devrons les immortaliser dans le falun, à l’instar des Présidents américains sur le mont Rushmore, si un malheur arrivait.
Finalement le lieu du site est enfin repéré, il se situe au milieu d’un bosquet assez inextricable. Nous nous divisons en deux groupes : Sébastien, Frédéric B d’un côté et les autres ensemble. Nous recherchons deux petites sources naturelles qui devraient être proches de la zone de fouilles et qui sont matérialisées sur notre carte géologique. La recherche de la couche s’avère compliquée, car la végétation est très dense et Philippe (aidé par ses connaissances de botaniste) décide de s’accrocher à une clématite sauvage (Clematis vitalba), mais, notre Tarzan en herbe a surévalué la résistance de cette renonculacée et la chute terrible a lieu.
Cependant, dans son malheur Philippe se redresse et grimpe une côte pour trouver finalement un affleurement à cristaux de calcite, moulages internes de Mollusques et traces d’empreintes fossiles. L’autre groupe quant à lui, tombe sur des ruines et une première résurgence. Et là c’est l’étonnement : ces sources sont pétrifiantes (concrètement elles sont saturées en carbonate de calcium et recouvrent ce qui se situe dans le passage de leur écoulement). Un exemple de spécimens calcifiés
Nous creusons un peu, mais il semble bien que la zone ait été en partie remblayée. C’est donc un échec.
Il est l’heure de se restaurer, nous sortons donc du bosquet pour nous installer dans un pré et reprendre des forces.
Après cette légère collation, nous repartons vers nos véhicules respectifs sans avoir pu retrouver la niveau Langhien. Il nous faut là encore traverser cette satanée clôture électrique.
(Xavier et Philippe)
(Frédéric B avec ses légendaires pattes d'eph')
Inutile de dire que notre déception est grande mais, nous décidons de partir prospecter un autre site situé près du lieu dit « Le Gay ».
Nous arrivons sur zone et nous nous garons juste à côté d’une maison. Le propriétaire nous accueille bien gentiment.
Mais, l’un des membres de l’équipe tombe malade (Sébastien), bien qu’atténué il décide de partir avec nous. Nous marchons le long des vignes et arrivons dans un pré où une harde de chevreuil nous salue.
Nous descendons dans le champ et là CHOU BLANC !
Pas la moindre petite trace, malgré nos cartes et nos documents historiques très détaillés.
(Frédéric B et Philippe étudient les cartes)
Dépité nous repartons vers nos véhicules pour un retour sur la Gironde.
Malgré l’échec de notre prospection, cette journée fût très agréable. Mais, il ne faut pas oublier qu’une prospection est toujours aléatoire, car on cherche sur documents d’éventuels niveaux fossilifères mais, rien ne garantit jamais, qu’il est possible de les retrouver. Espérons que la prochaine prospection sera plus fructueuse.